Plusieurs centaines de milliers de spectateurs sont attendus dans les stades. De nombreux supporters viendront supporter leur équipe nationale. Des « fans zones » qui accueilleront dans les grandes villes camerounaises, des millions de personnes sous des écrans géants. Mais aussi une menace de potentiels fauteurs de trouble à canaliser. La Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui va se dérouler au Cameroun en juin-juillet 2019 est un événement qui va focaliser toute l’attention des autorités locales.
A environ 22 mois du coup d’envoi du tournoi, le défi sécuritaire s’annonce déjà de grande envergure. Le gouvernement de la République est en alerte constante. Au sommet de l’Etat, Paul Biya, fan du ballon et « premier sportif » est prêt à s’investir pleinement dans ce dossier.
C’est que, dans la partie septentrionale du pays, la guerre contre les terroristes de Boko Haram continue de battre son plein. Malgré les nombreuses victoires engrangées par l’armée camerounaise, des poches de résistance ont été enregistrés dans certaines localités de la région de l’Extrême-Nord depuis le moins de juin dernier.
Dans la région du Nord-Ouest, la sérénité n’est pas encore de retour après plusieurs mois de crise. Les autorités sont sur le qui-vive. Elles doivent remédier à toutes ces menaces, afin de démontrer définitivement qu’elles seront à la hauteur de ce grand événement sportif continental. Des dispositions avaient déjà été prises avant la CAN féminine de 2016, et elles demeurent efficaces : la surveillance des grandes métropoles par GPS. « Nous avons une surveillance par GPS dans les villes hôtes, une brigade pour lutter contre l’insécurité urbaine, la piraterie maritime et le terrorisme. Nous avons un système de surveillance à l’aide de caméras installées à travers les rues du pays, et les stades retenus pour la compétition », confiait Tombi A Roko.
Pour remplir à bien son cahier de charge sécuritaire, le Cameroun multiplie des concours de recrutement dans les différents corps de la défense (police, gendarmerie, armée…). De quoi permettre au pays de rester vigilant et de ne pas souffrir d’un quelconque manque d’effectif dans les rangs des forces de l’ordre.
Arthur Wandji
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