Depuis que la FIFA a annoncé la mise sur pied d’un comité de normalisation à la fédération camerounaise de football, et puisque l’État camerounais ne pouvait s’y opposer sans risquer des représailles aux multiples conséquences, le sérail se prépare donc à fortement influencer les hommes qui seront à la tête de cette normalisation.
Le monde de la gouvernance au Cameroun tourne autour des mêmes pions. Le président de la République a toujours fait confiance à ses proches et leur donne la latitude d’agir et de lui faire des suggestions censées. Depuis plusieurs années donc, les idées ne se renouvellent pas autour du Président de la République et ce sont les mêmes personnes qui agissent de la même façon et même si leurs décisions n’ont jamais eu les succès escomptés, il n’y a pas souvent eu de remise en question.
Philippe Mbarga Mboa, qui a été ministre des sports entre décembre 2004 et septembre 2007. Au cours de sa tenure, une relation hyper tendue avec la fédération camerounaise de football et son président, Iya Mohammed. Il avait d’ailleurs donné un ultimatum de 48 heures à l’exécutif de la fédération pour qu’il démissionne dans son entièreté. Sa relation avec les joueurs de l’équipe nationale a aussi été difficile. Mais une affaire de fausses factures qu’avait révélée à l’époque le défunt père de Yannick Noah à la télévision nationale en août 2006, va finir par avoir, sur le long terme, son scalp.
C’est donc lui que le gouvernement souhaite avoir à la tête de cette nouvelle normalisation. Loin d’être un homme de consensus, on peut se surprendre de penser que peut-être dans quelques mois, une nouvelle normalisation soit nommée.