C’est alors qu’il terminait une semaine d’essai au FC Gloria Buzau, à 100 kilomètres au nord de Bucarest (Roumanie) que le jeune Jonathan Engamba Engamba a été confronté à l’arrêt des compétitions sportives en raison du coronavirus. A 21 ans, celui qui termine, en parallèle, une formation en commerce international, estime qu’il faut garder confiance en l’avenir, malgré les difficultés entraînées par le confinement et espère toujours signer son premier contrat professionnel.
C’est alors que vous étiez en test en Roumanie que le football s’est arrêté en raison du coronavirus. Est-ce que vous pouvez nous raconter comment ça s’est passé ?
J’étais effectivement en Roumanie avec mon agent, pour un essai dans un club de D2 roumaine. Nous avons été très bien reçus par le club, le staff nous a mis à l’aise et j’ai pu voir le coach et tous les encadreurs. Je suis arrivé un week-end, j’ai ainsi pu voir leur dernier match. C’était en coupe contre l’équipe de Edgar Salli d’ailleurs et le lundi, j’ai commencé les entraînements avec le groupe. La semaine s’est bien passée. Mon agent m’a dit que c’était bon. Il avait pu échanger avec le coach et le directeur sportif.
Après la séance du jeudi, on nous a bloqué dans le vestiaire. On se doutait déjà un peu du contenu de la causerie puisque mercredi à la télévision, on avait déjà annoncé que le samedi, ils allaient arrêter les rassemblements et le foot. Là, le Directeur sportif et le coach nous ont expliqué que pour des mesures de sécurité, on allait arrêter le championnat (d’abord en roumain, puis à mon agent et moi en anglais). Et que par conséquent, nous devrions libérer les locaux. Donc, j’ai pris mon avion pour rentrer en Allemagne, après un passage à Paris pour voir la famille. Les joueurs roumains avec lesquels je suis en contact, m’ont dit qu’ils sont également rentrés en famille, à Bucarest.
J’imagine que le confinement est encore plus dur, au vu de la manière dont ça s’est passé.
Au début c’était très dur. Il fallait adapter le quotidien. On ne peut plus sortir, on ne peut plus voir les amis. Mais, on s’est organisé depuis avec mon agent et mon préparateur physique. Donc, je dois bosser le matin, et l’après-midi, je lis mes cours. Il faut dire que mon établissement universitaire a mis nos cours en ligne. Donc, je travaille dessus pour terminer avec mon diplôme de commerce international. Et le reste du temps, je m’occupe, je parle avec la famille, avec les amis.
Il faut rester optimiste. Si on tombe dans le pessimisme, en plein confinement, ce n’est pas la peine
Quel est le sentiment qui prédomine aujourd’hui ? On imagine que cette crise qui arrive alors que vous étiez en bonne voie pour signer votre premier contrat pro tombe mal…
C’est vrai qu’il ne faut pas que ce soit trop long, puisque les liens peuvent se distendre. Mais j’ai parlé avec mon agent et mon papa. Le feeling est bien passé en Roumanie. Le Directeur sportif a confirmé à mon agent qu’il n’y a aucun problème à reprendre avec eux après la crise sanitaire. Dans le même temps, on travaille sur d’autres pistes. Il faut rester optimiste. Si on tombe dans le pessimisme, en plein confinement, ce n’est pas la peine. Alors, on garde le moral.
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