Le CHAN 2020 est le premier événement d’envergure à avoir été reporté en Afrique. Sélectionneur des locaux camerounais, Yves Clément Arroga, a du changer ses plans, alors qu’il était dans la dernière phase de préparation. Le technicien, qui vit le confinement loin de sa famille restée en Espagne, a choisi de faire faire une pause active à ses joueurs en attendant la fin de la crise sanitaire.
On peut dire que vous êtes la première victime du Covid-19 puisque le CHAN, au cours duquel vous deviez diriger les Lions, a été annulé. Comment avez-vous vécu cette annonce ?
On s’y attendait un peu. La Fifa avait annoncé ses rendez-vous avant, nous avions compris que la CAF allait faire de même. Une grande pandémie menace. Personne n’est épargné et il y a forcément des répercussions sur le football. Et donc sur nous, puisqu’on devait commencer le 4 avril. On a dû revoir la préparation, en attendant d’avoir une nouvelle date fixée. On a libéré les joueurs, mais ils doivent actifs dans l’arrêt. Ils ont de nombreux éléments de préparation invisible à respecter pour garder la forme et être prêts.
Comment on on maintient un groupe en éveil sans savoir quand on reprendra ?
Nous avons fait un programme qui s’étend à la longue, puisque nous ne savons pas quand ça reprendra. Et nous avons prévu des regroupements une fois par mois jusqu’à ce qu’on ait une nouvelle date de reprise.
Et pour vous-même, comment ça se passe ?
Je suis confiné (sourire). Ma famille, qui est restée en Espagne, est également confinée. Ce n’est pas facile, on garde le contact. Donc, on espère qu’une solution qui nous permette de combattre le virus et nous sortir de cette situation le plus vite possible.
Notre dossier
- Manu Dibango : la face B pour l’éternité
- Aurélien Chedjou : Important de « respecter les consignes »
- Ernest Epané : « Je profite de ce temps pour faire des recherches »
- Pascal Abunde : « Nous devons mettre les joueurs à l’aise »
- Yves Clément Arroga : « Je suis confiné… »
- Emmanuel Maboang Kessack : « J’ai appris à jouer à la Play »
- Alexandre Owona : « Travailler pour que ce virus n’entre pas »
- Jonathan Engamba : « Rester positif en attendant la fin du confinement »