L’inactivité forcée est vécue avec beaucoup de détachement par Emmanuel Maboang, malgré l’annulation du stage qu’il devait effectuer en Hongrie cette semaine. Cette trêve lui offre l’occasion de passer plus de temps avec la famille, les amis. C’est aussi l’occasion pour lui d’effectuer un bond technologique en jouant avec les jeunes sur PlayStation.
Vous avez dû reporter un événement en raison de l’épidémie du coronavirus..
Effectivement, on devait être en stage cette semaine, jusqu’au 28 en Hongrie. Un stage pour les jouuers professionnels en quête d’un club ou d’un nouveau challenge. On a des clubs hongrois et des clubs anglais qui auraient été là, qui sont en recherche de joueurs professionnels, opérationnels, avec une expérience du haut niveau. Ce que faisaient déjà les clubs d’Asie : Japon, Indonésie, Malaisie. On devait y retrouver des agents délégués par des clubs et d’autres clubs, présents en direct. L’objectif était d’avoir trente stagiaires, pour avoir deux groupes de quinze. De manière à effectuer des oppositions. Et nous avions déjà 27 inscrits. On a dû reporter en raison du contexte sanitaire et je pense qu’avec le promoteur, on va devoir envisager un nouveau report. On pensait le faire en avril, mais au vu de la situation, il faut peut-être envisager de le faire en juin ou juillet.
Ça m’emmène naturellement à la question suivante. Comment gérez-vous le confinement ?
Pour le moment, aucun souci. J’ai eu la chance depuis de faire beaucoup dans le coaching personnel. Donc, on se remet à la lecture, on fait un peu d’exercice et le soir, on regarde des films jusqu’à 1h, 2h du matin. Et j’ai la chance d’avoir en ce moment ma belle-fille. On a fêté l’anniversaire de mon petit fils aujourd’hui, mon fils c’est demain. On profite aussi pour prendre le temps de profiter de la famille. Et depuis le confinement total, j’ai appris à jouer à la Play, plus exactement à Fifa sur la Play (rires).
Beau programme en somme…
Et on chauffe aussi les groupes WhatsApp. On fait des challenges, les jongles et d’autres. On a un groupes très animé, avec les anciens joueurs. On se raconte des anecdotes, ça fuse de partout, des moqueries et on pense quand même à tous ceux qui sont touchés. Je pense à Patrick Mboma, j’ai vu qu’il a perdu son oncle. On a également appris le décès de Valère (Citesic), photographe qui accompagnait les événements à Paris.
Ça me permet de dire à quel point je suis fier de la solidarité dont font preuve les anciens joueurs et les entraîneurs. Beaucoup de vidéos ont été faites et ont circulé dans nos groupes WhatsApp. Cette maladie est là, et nous devons nous confiner pour que ça se résorbe vite.
Effectivement. Quelques conseils pour les confinés ?
Essayer de faire de l’exercice. Stretching, jonglage, des mouvements dans la maison. Pour conserver le muscle, ne pas avoir de perte musculaire.
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