Le président de Renaissance de Ngoumou est très préoccupé par le sort des joueurs au moment d’évoquer le coronavirus. Pour Alexandre Owona, le football camerounais doit s’organiser pour être épargné par la pandémie qui touche actuellement le monde. Il appelle pour cela les joueurs au confinement et au respect des règles d’hygiène.
Président, le football international s’est arrêté depuis quelques semaines. Comment les clubs camerounais gèrent-ils le confinement ?
Une fois que c’était certain que nous devions arrêter le championnat, nous avons pris des dispositions au sein de notre syndicat de présidents de clubs pour protéger les joueurs. Les décisions que nous avons prises étaient de deux ordres : les mettre en congés, les confiner dans leur maison. Personne ne sort. Et pour les joueurs qui sont pris les joueurs en charge, ils sont confinés dans les foyers où ils sont accueillis. Les entraînements sont arrêtés et on demande que les règles d’hygiène soient respectées. Nous avons acheté les produits tels que les gels hydroalcooliques et nous les mettons à disposition des joueurs, pour confinement en foyer.
Nous déplorons le moyens d’accompagnement dans nos initiatives. Nous projetons une rencontre avec le CTT (comité technique transitoire, qui joue le rôle de la Ligue actuellement, ndlr), pour voir comment nous allons encadrer les jeunes. Sinon, nous allons retrouver le coronavirus dans le football. En tout cas, pour le moment, nous n’avons pas de cas dans le football. Nous continuons la sensibilisation auprès des joueurs. Dans chacun de nos forums, nous le rappelons. Il faut dire qu’en plus du forum des présidents de club, nous avons un forum des entraîneurs et chaque club a un forum où on rappelle les bonnes habitudes. L’objectif étant qu’on rejette ce virus qui a perturbé la planète.
On voit bien que le sport commence à reporter les événements et à ce moment de la saison, est-ce que vous envisagez la possibilité d’une saison blanche ?
La première des choses, c’est que nous devons travailler pour que ce virus n’entre pas. Parce qu’il n’y a pas que le sport. Il y a l’éducation et bien d’autres secteurs. On se pose la même question pour les élèves en ce moment, sur les examens de fin d’année par exemple et si cette situation venait à durer, beaucoup de secteurs seraient impactés. Nous n’avons pas encore commencé à penser à cele. La première des choses qu’on doit faire, c’est constituer une barrière. Si une année blanche devait arrivr, étant donné que ça toucherait tous les secteurs, on verrait comment s’organiser, avec les autres secteurs. Personne ne maîtrise le timing de ce qui va se passer, même le football européen ne sait pas encore où aller. On doit donc lutter pour que ça n’arrive pas.
On sent bien qu’on est loin de ne penser qu’au football…
Nous devons lutter pour que le coronavirus n’entre pas. C’est vrai que l’Etat prend en charge tous les cas de coronavirus, mais il faudrait éviter qu’il ne soit débordé et qu’on perde des gens. C’est très difficile dans l’environnement du football. Il n’est pas possible de faire des projections, de projet. On ne sait pas quand on en sortira. Nous sommes obligés de rester en observation en attendant.
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