A titre de rappel, le pays des Lions indomptables a déjà remporté 4 finales sur les 5 disputés jusqu’ici, se plaçant au palmarès global à troisième place, juste derrière la France et l’Angleterre et loin devant des grands pays de football comme l’Allemagne, l’Argentine ou le Brésil qui n’ont remporté qu’une seule finale.
C’est sans doute au regard de ce bilan élogieux que les organisateurs continuent à inviter le pays des Lions indomptables, oubliant qu’avec le temps beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Disons-le tout de suite : ne participe pas au tournoi de Montaigu qui veut mais qui peut. La seule présence d’une sélection nationale constitue une marque de confiance, voire un signe de reconnaissance internationale qui doit être amplement méritée à travers une prestation exemplaire. La présence des grandes nations du football mondial à ce tournoi n’est pas un simple fait du hasard. L’Argentine, l’Allemagne, le Brésil, l’Angleterre, l’Italie ou le Portugal ont vite compris l’immense prestige que leurs sélections jeunes pouvaient tirer d’une telle compétition pour mieux préparer l’avenir. D’où la minutie avec laquelle s’effectue leur préparation qui ne laisse rien au hasard. Et les résultats suivent. Le Cameroun quant à lui donne l’impression d’aller à reculons au fil des ans. Comment donc expliquer la dégringolade persistante des anciens vainqueurs ? On peut être au moins sûr d’une chose : le Cameroun n’a pas su tenir son rang. Les performances en dents de scie traduisent l’inconstance et la difficulté à rester pendant longtemps au sommet. Pendant ce temps, les sans grades d’hier prennent du galon et progressent. Sans perdre de vue d’autres paramètres, les déboires à répétition des Camerounais ne sont que le reflet de l’amateurisme, de l’improvisation et des nombreuses lacunes constatées dans la gestion du football-jeunes.
Jean Marie Nzekoue, Editorialiste
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