Chers shabbaistes, Vous écrire après une victoire comme celle que les Lions indomptables nous ont offerte le 4 septembre à Abidjan est une activité pénétrante et agréable à laquelle je souscris avec beaucoup de plaisir. Il y’a tellement de divas à raconter que je ne sais par lequel je vais commencer. N’ayant pas de plan de match, je vais aller au pif.
Vous êtes sans ignorer qu’à la suite de nos mauvaises performances passées, j’avais décidé comme notre réfré d’Arsenal d’enlever mon cœur les Lions parce que comme je vous le disais à l’époque : « le cœur de l’homme n’a pas d’os ». Contrairement au lato d’Arsenal, j’ai décidé de revenir par patriotisme et surtout parce que le minsep actuel a décidé d’associer toutes les forces vives de la nation derrière les Lions, en motivant certains parmi les plus guéés (qui est fou). Ça m’a quand même fait un pincement qu’on dise que moi le plus gros shitteur des Lions que je suis une force vive de la nation.
Pour la première fois depuis from, la nat camer à un vrai minsep! Je vais un peu m’attarder sur ce dernier dans la suite (motivation quand tu nous tiens).
Lorsque le 4 septembre 2005, j’arrive au Félicia (sorte de grand frère du stade de Garoua, côte architecture) avec ma shabba team dans ma shabbamobile, je constate que les dispositions ont été prises pour que mon équipe et moi nous retrouvions dans la même tribune que les invités du minsep. Ce n’est pas un hasard puisque j’étais un des invités. Mais comme le plan de match camer était compliqué, il fallait que nous soyons à babi avant les Lions. Un peu avant notre arrivée au stade, il fallait préparer ma team; ce que nous avons fait dans un bon maquis. Par la suite, je constate que mes djos n’ont pas le matoch de support. Moi j’ai porté un maillot ivoico de 1984 sur lequel j’ai pris le soin de découper une forme de Lion sur la partie qui touchait à mon cœur; comme quoi, je peux porter n’importe quoi mais le Lion est tatoué sur le cœur. Amot portait le maillot des Lions de 82. Comme il est colosse, c’était minguiri sur lui à chier. Takala du TPO n’avait pas de maillot des lions mais il avait un vieux short rouge. N’est-ce pas il a porté ça une fois comme le chapeau. De plus un de nos potes sénoch qui était là lui a passé un brassard sénégaloch que nous avons découpé pour faire les couleurs camerounaises. Mais où était donc l’étoile? On a découpé une forme d’étoile sur le brassard et comme Takala est très brun sa peau a fait le reste. Vous remarquerez que nous découpions beaucoup; ce n’est pas étonnant nous sommes à babi.
Nous voilà donc au félicia! on aurait pu ajouter où est le zouazoua?
Nous sommes assis à un jet de pierre du minsep. Ce dernier est frais comme un poisson. Il a le teint de nos gars qui vivent dans les pays froids comme beng. On aurait dit qu’il nang consto derrière sa clim. Il est nippé comme un mannequin. Face à lui, le président de la fif (fédération ivoico de foot) apparaît comme son dougounrou ou encore comme on dit au mali son tiékoura. La monture dorée de ses lunettes scintille et aveugle le président de la fif justifiant au passage l’origine de ce dernier: y voit rien.
Juste à regarder l’assurance qu’a notre minsep on devient confiant et on sent qu’on va win. Le minsep s’illustre encore lorsqu’il s’en va saluer les guerriers du Cameroun. Petite tape sportive par-ci encouragement par là, bref on sent quelqu’un qui know de quoi ont besoin les joueurs à ce moment là. N’est-ce pas un vrai basketteur au temps de nos aïeux?
Les cérémonies protocolaires étant bolè, on entre dans le vif du sujet. Ça n’a pas mis long, le gars à qui je dédie cet article ouvre le score. Je suis fou de joie j’entonne : « fion fion zoumlalala. La ci que je ****** n’avait pas de *** au *** zoumlala zoumlala fion fion fion ».
Ça n’a pas tardé que voilà que notre gars qui guio à l’inter et qui joue à cache cache depuis le début du match avec le piment ivoico qui guio à Lens se fait prendre. Le mollah de l’inter crie a celui de Lens : « Arouna ou es tu?» ce dernier répond : « me voici » en filant le ndamba à DD qui ne se fait pas prier pour en finir avec notre goalier. J’avais envie de nack le mollah de l’inter sur le coup. Mais ce boundja là ne nous fait rien. « Monsieur but » qui a, écrit sur son passeport, à la section profession, le terme »buteur » ne se fait pas prier pour réagir. C’est le picasso total dans les tribunes camers.
On me raconte même que dans un deuil qui a lieu à Ngo, on a arrêté le discours principal pour annoncer le but. Les gens qui étaient au deuil ont demandé de sortir une télé et les cérémonies mortuaires ont été renvoyées à la fin du match. Aka!… le lendemain de la jong de la victoire.
Les joueurs vont partir aux vestiaires sur ce score. Le public ivoico est baba. Dès le retour, n’est-ce pas que le gars de Chelsea frappe un coup de pied arrêté et voilà que nous revenons à deux deux. À ce moment, on sent dans les tribunes que le pays a besoin de nous. Notre frère qui avait un puissant jeu de tête et qui accompagne les Lions disait qu’ils apportent aux jeunes le fighting spirit. Moi je dis que ça même c’est petit, puisque ma team shabba et moi-même nous apportons le « tongo spirit » qui fait que tu peux crier pendant trois heures sans ralentir. Immédiatement on applique le tongo spirit et on galvanise nos troupes. Voilà que nous obtenons un coup franc que le camer qui guio à Chelsea et qui s’appelle par son prénom, place sur le poteau et « monsieur but » fait une tête plongeante et boundja! Le ballon est dedans. C’est mamefeu (autre chose) dans les tribunes camers. On shake mais en crocodile; c’est-à-dire tu shits un ivoico en dansant à droite et tu lorgnes les « Hooligans » et le guio du coin de l’œil car on ne know jamais. Finalement les guerriers patriotes camers maintiennent le score. C’est la désolation chez les ivoicos et le bonheur chez les camers qui pour ce match avaient préparés deux scénarios. En cas de perte on aurait pu rester à babi mais en cas de victoire il fallait impérativement back au kô pour éviter le tchakala. Finalement moi je ne suis pas encore back je suis encore à Babi mais ma team m’a précédée au bled.
Mes chers mbouts, je vous reviens bientôt avec les vrais divas car ce que vous lisez là c’est même rien par rapport à ce qui arrive.
Le Shabbaeur