Il est difficile de supporter une hypocrisie d’adulte et une langue de bois de mercenaires. Il est aussi difficile de se rendre compte que le médecin a décidé de devenir non pas l’infirmier, mais le vigile pour céder sa blouse au vigile ! Une substitution vilaine, un service de cars incroyable.
En décidant de faire venir Javier Clemente en remplacement de Paul Leguen, sans un bilan public exhaustif, la Fécafoot semblait avoir décidé de tourner de force une page que les vents contraires maintenaient ouverte. D’accord ou pas, cette page a été tournée. Mais comment peut-on demander à la presse et à l’opinion de tourner la page alors que les principaux responsables eux continuent de la lire avec délectation et hypocrisie ? Nous donnant l’impression en même temps qu’on a eu tord de tourner cette page et qu’elle doit probablement avoir des choses intéressantes. Alors, lisons là ensemble. Comme cela nous partagerons les notes de lecture avant que chacun ne fasse ce commentaire composé, qui a bercé toutes nos études littéraires. Là, chacun sera libre de nous révéler les litotes là où elles n’existent pas, de nous parler de l’oxymore là où la métaphore est criard, de voir l’imparfait quand le texte est écrit au présent. Après, il faudra simplement que chacun assume le stylo à bille rouge qui va colorer sa copie et les notes éliminatoires qui vont le condamner à l’échec.
Je vous jure, je n’ai aucune intention malveillante de vous faire réviser vos cours de littérature qui relèvent pour d’aucuns, d’un lointain passé. Retenez juste des images et des symboliques.
Depuis presque deux mois, un discours hypocrite fait siffler mes oreilles, au sujet de la mise à l’écart de certains joueurs des Lions Indomptables.
Depuis la publication de la première liste qui a ouvert le bal de supputations sur de probables exclusions, le discours est le même, la finalité aussi.
De Jacques Songo’o qui a assumé le court intérim à Javier Clemente qui a pris les commandes de la barque, en passant par François Omam Biyick souvent condamné à jouer les représentants là où le Chef est absent, le mots qui s’échappent et s’évanouissent dans la nature, sont les mêmes : « Il n’ya pas d’exclus en équipe nationale, les portes sont ouvertes, les bannis sont une imagination de la presse… ». Des mots qui ont retenti encore lundi à Yaoundé à l’occasion de la conférence de presse donnée par Javier Clemente l’entraîneur sélectionneur. Tout cela, ressemble à de l’hypocrisie, de la manipulation et un indicible manque de respect et je vais le démontrer.
Dans cette actualité de vrais faux bannis, je suis de ceux qui estiment qu’il ya injustice et règlement de compte. Mais après, ce n’est qu’un avis, une observation qui si même elle compte, ne saurait se substituer aux décisions des autorités qui devront assumer leurs décisions et leurs positions. Mais là, n’est pas le problème.
On ne peut publier trois listes depuis quelques mois, et y déceler les mêmes absences, sans que cela ne s’assimile à une décision d’exclusion que personne ne veut assumer. Ces absences auraient pu se justifier, si comme à l’époque de la pierre taillée, nous n’avions pas la possibilité de voir tous les weekends, un impressionnant Alexandre Song, devenu incontournable dans le dispositif de Arsène Wenger.
Et même, je suis de ceux qui pensent aussi, qu’on peut se passer de Alexandre Song et tutti quanti, pourvu qu’on ait le courage de le dire, pourvu qu’on ait le culot de l’assumer publiquement, pourvu qu’on dise pourquoi ils ne peuvent plus être appelé, et puis, on en parlera plus… je jure on en parlera plus !
Dans le cas contraire, nous sommes encore dans la gestion du passif de la Coupe du monde en Afrique, donc la page est loin d’être tournée. Le problème, c’est qu’on est allé chercher un médecin nommé Clemente, qui a hérité d’un hôpital où on accuse le médecin précédent d’avoir mis à la morgue des personnes vivantes , et qui n’est jamais allé à cette morgue pour s’assurer que les personnes étaient cliniquement mortes à leur entrée en glace… s’assurer s’ils ont résisté à ce froid qu’on leur a imposé, s’assurer que la morgue dont il est question ici, est un coin de Maccabées et non des personnes respirant encore de l’oxygène et qui moisissent sous le froid forcé.
Si ce n’est de l’incompétence du médecin en question, c’est probablement la peur d’affronter la morgue de vivants ou la volonté affichée, de les considérer comme tous morts. Mais dans un cas comme dans l’autre, le médecin doit avoir le courage d’affronter la réalité et d’établir l’acte de décès si la nécessité s’impose. ET c’est cela qui échappe à Clemente.
Il y a un manque de respect dans cette volonté de masquer des suspensions qui crèvent les yeux, en ceci que plus on dit que « personnes n’est exclue, qu’on ira discuter avec X ou Y… », plus on donnera l’impression à ceux qui sont là, à ces joueurs qui défendent depuis quelques mois les couleurs du Cameroun, qu’ils sont là faute de mieux.
La sage attitude consistera donc à publier la liste des exclus s’il y en a avec les motifs d’exclusion, ou alors de démontrer le contraire, en convoquant des joueurs flamboyants comme Alexandre Song, en lieu et place d’autres sans clubs et sans relief. Ce n’est que par là que le soupçon d’injustice et de favoritisme pourra s’évanouir. Le reste n’est que Bla Bla Bla !
Que le médecin reprenne sa blouse pour assumer son diagnostic, parce que les premières défaites auront un seul père : CLEMENTE. Et il n’y aura aucune clémence !