La Fifa vient une fois de plus d’imposer un Comité de normalisation à la Fecafoot. Cette déconvenue fait du Cameroun une curiosité planétaire dans le monde du football pour s’être vu imposer à deux reprises avec pratiquement les mêmes acteurs un Comité de normalisation. Cette humiliation tire sa source dans l’esprit perpétuel d’entêtement, d’autisme condescendant et de pourrissement érigé en méthode de gestion des affaires publiques.
Il est clair que le gouvernement de la République à travers le ministre des sports s’est tiré plusieurs balles dans les pieds à travers les multiples ingérences nuisibles et régulières du ministre des sports. En brandissant à chaque fois un juridisme de mauvais aloi fondé sur une prétendue souveraineté de l’État en matière de football, le gouvernement de la République et ses agrégés métaphysiques du football en mission commandée ont laissé incuber et féconder les germes endogènes qui ont conforté la Fifa à prendre cette sanction humiliante et mémorable. Ces adeptes du juridisme malsain et à l’imagination manifestement préhistorique ont voulu distraire la conscience collective en relevant laborieusement avec des arguments pitoyables que le communiqué du ministre des sports invalidant les dernières élections à la Fecafoot était un acte de gouvernement et que le respect par les fédérations des lois en vigueur incombe exclusivement à ce ministre. La sentence de la Fifa achève de leur rappeler en des termes diplomatiques à peine voilés que la Chambre de conciliation et d’arbitrage qui est par ailleurs logée en toute indépendance au sein du Comité national olympique et sportif, était dans son rôle dans le règlement des litiges à la Fecafoot. Et que l’équipe sortie n’aurait pas dû continuer à gérer la Fecafoot après la décision de ladite Chambre.
La crise de Sisyphe au sein de la Fecafoot nous parle. Il est impératif de répondre à la crise actuelle par des solutions du présent et surtout du futur. Cela demande plus que jamais du sérieux, de la responsabilité assumée et reconnue, de la volonté et du courage.
Il convient de rendre hommage à la Fifa qui vient de stopper une fois encore les manoeuvres pernicieuses et maffieuses du ministre des sports et de ses acolytes prébendiers logés dans les hautes sphères de décision. Ces derniers, en violation des textes en vigueur, ont toujours voulu sauver leurs amis mal élus et continuer, à travers ces pantins manipulables à souhait, de gérer la manne financière que génère le football et dont une bonne partie se trouve logée actuellement dans des institutions bancaires qui pour la plupart ont fort heureusement refusé de céder aux injonctions des nébuleuses.
Mes félicitations vont également à l’endroit de l’immense majorité du peuple camerounais ainsi que des médias et des journalistes de qualité. Les plumitifs de commande n’ont jamais réussi à distraire leurs consciences encore moins leurs subconscients.
Il y’a lieu surtout de féliciter les symboles de la résistance aux mafias qui gangrènent le football dans le pays notamment le sieur Abdouraman et autres qui ont su faire preuve d’abnégation, de courage et de témérité face au chantage et aux multiples menaces des différentes mafias qui infestent le milieu du football. Monsieur Bidoung Mkpatt doit démissionner et se mettre à la disposition de la justice
Honorable Jean Michel Nintcheu
Député