Le dévoilement des trois nominés pour le titre de meilleur joueur africain de l’année, loin d’être une surprise à mes yeux, tellement on semble habitué, démontre à suffisance combien on est loin d’avoir des structures viables dans ce continent qu’on appelle Afrique. Les statistiques sont bêtes et parlantes. Le Lion Indomptable a régné sans partage tout de long de cette année 2017, avec un trophée sur la scène continentale africaine, un titre de champion de Turquie avec Beşiktaş.
Déjà lorsque Issa Hayatou régnait sans partage sur cette confédération, les camerounais étaient déjà snobés. L’on se rappelle que Samuel Eto’o, malgré sa splendeur, aurait dû glaner au moins deux autres titres de meilleur joueur africain si l’on ne se basait que sur des statistiques. Mais l’Afrique c’est autre chose. C’est une capacité à rester sur l’émotionnel. Une aisance à supporter l’irrationnel. Un abrutissement non assumé. Au delà de tout, c’est une société qui avance dans ses tâtonnements, sans objectif, sans but, pour le simple plaisir de « faire aussi ». La CAF a donc décidé de ses finalistes. Pour nombre de Camerounais, il ne devait même pas avoir de compétition. Le vrai MVP du football africain est nul autre que Aboubakar Vincent.