Au train où vont les choses à Tsinga, il est temps qu’on s’entende sur une chose ou deux à propos de notre Comité de normalisation et, plus précisément, de la notion de normalisation. Un comité de normalisation, je crois que c’est clair dans l’esprit de tous, n’est pas un comité consultatif. La normalisation impose ses choix et n’a cure ni de l’aval ni de la validation de personne. M. Owona et son groupe mesurent-ils l’étendue du pouvoir qu’ils ont entre les mains?
M. Owona, d’après quelques générations d’étudiants, est un fin juriste. Cela explique sans doute son idée de faire valider ses textes par un organe tiers, une façon de renforcer la légitimité et la légalité de son travail. Mais il a tort, d’une part parce qu’il n’a pas à faire valider quoi que ce soit à la Fécafoot et, d’autre part, parce qu’il n’existe actuellement aucune assemblée ou comité valide du point de vue juridique habilité à valider quoi que ce soit.
Je crois comprendre qu’il est question, juste comme ça peut-être, de l’assemblée de 2013. Alors, là, on peut rigoler ou vraiment s’inquiéter du sérieux avec lequel toutes les têtes d’œuf qui composent le Comité de normalisation font leur travail. Pourtant, comme dirait ma belle-mère, pas besoin d’avoir la tête à Papineau pour comprendre que c’est justement à cause de l’illégalité, donc de l’inexistence, de ce comité que le Comité de normalisation existe. Il doit y avoir un truc quelque part, que seuls M. Owona et son Comité maîtrisent.
Ils n’ont besoin de l’onction d’aucune assemblée que ce soit, ils doivent forcément le savoir, alors que cherchent-ils donc? Il est écrit, clairement, dans les termes de référence du Comité de M. Owona, que les décisions du Comité de normalisation s’imposent à toutes les parties. Même les décisions les plus ridicules comme la risible proposition de faire du capitaine des Lions un membre du bureau de la Fécafoot. De fait, M. Owona a toute la latitude voulue pour élaborer un code électoral, faire élire un organe directeur du football selon ce code et tirer sa révérence dans la gloire en laissant au bureau élu la sale besogne d’organiser dans les détails le fonctionnement du football camerounais.
Léon Gwod