Un fuyard qui depuis les bases arrières de sa France natale, ose parler en termes de complot, de son éviction à la tête de la sélection nationale du Cameroun. C’est après tout le contre sort d’un aventurier, mis en scène par des parrains mafieux, à la tête d’une prestigieuse équipe dont il n’avait ni l’envergure, ni le charisme pour en tenir les rênes.
Son départ et sa disgrâce pensions-nous allaient lui suggérer une certaine retenue. Mais que non! Depuis un certain temps et jusqu’à hier encore, le crachoir de Radio France Internationale lui est abondamment ouvert. Et pour de nombreux camerounais qui l’entendent éructer, c’est avec beaucoup d’amertume qu’on voit propulsé au devant de la scène un tel scrogneugneu. Son heure de gloire venue, c’est avec application qu’il revient sur les conditions de son éviction à la tête de la sélection des Lions Indomptables. Peu préoccupé du préjudice qu’il a par sa présence causé à cette sélection de référence, cet entraîneur d’un autre genre dont les faits d’armes s’articulent uniquement autour d’une équipe inconnue comme Cotonsport de Garoua, se bombe le torse sur son maigre parcours à la tête des Lions Indomptables. 6 victoires dit-il pour deux matchs perdus à l’extérieur, voilà des arguments imparables qui méritaient que la confiance lui soit conservée.
Parce qu’à travers lui c’est le président de la fédération camerounaise de football qui était visé poursuit-il, l’on ne lui a épargné aucune disgrâce. Tout était fait pour lui savonner la planche. Mais qu’à cela ne tienne, la tendance d’après ses certitudes aurait pu être renversée au match retour, si on lui avait laissé le temps. Celui de peaufiner sa stratégie. Encore que pour la circonstance, il jouissait du soutien de ses joueurs. Pardi! aurait-il par pure amnésie, oublié les propos peu amènes tenus à chaud à leur endroit à la fin du match de Praia?
Triste lamento d’un irresponsable qui ne se rend même pas compte de la pagaille qu’il a foutu en si peu de temps. Manquer de personnalité et penser qu’en servant les intérêts de ses commanditaires suffisaient pour un bail sur le long terme, surprend énormément. Le plus exaspérant ici, c’est aussi cette radio qui lui donne du volume. Qui était-il avant? Que n’a-t-il pas commencé en hexagone en division d’honneur, en national ou même plus grandement en ligue 2 pour nous donner des raisons de la boucler?
De toutes les façons, voilà l’espèce d’anonyme que le Cameroun sort de l’ombre par ses magouilles et qui subitement devient un objet d’intérêt pour les médias. Aujourd’hui, ses états d’âme nous intéressent peu. Lui qui soutient n’avoir pas été payé sur des lustres, de quoi vivait-il donc si ce n’est d’expédient ou autre trafic de sélection des joueurs par intéressement? S’il a une importance quelconque pour occuper ainsi le devant de la scène, que son pays soucieux de ses déboires, s’offre à travers les nombreux clubs disséminés sur son territoire, ses services. Nous verrons bien si dans ce pays du formalisme obtus, des quidams ont voix au chapitre.