Il est parfois agréable pour un simple scribe comme moi de dire à ses lecteurs « je vous l’ai déjà dit, non ? » On était en 2005 déjà, et je rappelais à mes lecteurs une vérité toute simple à la suite de la nomination en cachette de M. Prêcheur au poste de directeur général de la Fécafoot.
La mission du Blanc en AEF ou en AOF, avais-je insisté, n’a jamais changé depuis 1898 à Fachoda : civiliser les Noirs indigènes au sud du Maroc.
C’est un fardeau de droit divin qu’il serait malavisé de remettre en cause ou, pire, de railler l’impétrant rapport à certaines compétences ou qualités qu’il n’aurait pas. L’impudence de M. Manga Onguéné à l’égard de M. Lavagne, un Blanc français bon teint en terre camerounaise conquise comme l’Oubangui-Chari par la volonté de MM. Mveng et Iya, est tout à fait regrettable.
Il nous faut un Blanc. Et de préférence, pas un Blanc bulgare. Lavagne, de Phénergan de Gasoil ou Dugenou, aucune importance. Pourquoi s’émouvoir du choix du nouveau coach, et surtout, pourquoi vouloir absolument qu’un Blanc en mission civilisatrice sache lire ou signe un contrat?
M. Lavagne, autant que je sache, ne s’est jamais vraiment plaint, sans doute conscient de la grande mission que Dieu a confiée depuis toujours aux gens de sa race.
J’imagine que sans contrat veut dire sans salaire, n’est-ce pas ? Je trouve cela tout à fait positif et me réjouis de voir que M. Iya, à qui je conseillais fortement en 2005 de ne payer ni Corfou ni Schaefer, semble m’avoir écouté.
Les gens en mission divine n’ont pas besoin de rétribution ici-bas : ils hériteront du Royaume à leur mort. De plus, je vous demande un peu : quand avez-vous rencontré la dernière fois un Blanc français au Secours catholique ou à la soupe populaire au Cameroun ?