Le geste de Samuel Eto’o a été vu et revu in-extensio sur les télé et les écrans d’ordinateur du monde entier. En commettant cet impair, l’international camerounais se doutait que la sanction devait de toute façon être exemplaire. Qu’il nous dise donc pourquoi s’être retenu à la fin.
La peine que lui a infligée la fédération italienne sous la pression des médias, il faut le dire, semble totalement exagéré au regard de l’intensité du geste. Ajouté à cela l’exagération dont a fait preuve Cesar et la provocation tout au long du match, je ne me tromperais pas en affirmant que l’aura de Samuel Eto’o l’a, pour une fois, desservi.
Sauf que Fils n’est justement pas un enfant de coeur. Ayant décidé de se venger, il aurait dû totalement mériter ces journées de suspension en infligeant, que l’on me pardonne, un coup de tête digne d’un taureau à cet infame joueur qui le harcelait avec les coups les plus sournois durant l’entièreté du match, au vue et au su des arbitres.
Ce geste de dépit d’un joueur reconnu pour son fair-play se doit d’être pris au sérieux et analysé un peu plus en profondeur par les autorités du Calcio, un championnat qui est miné par la tricherie, la supercherie, et qui perd de sa qualité de façon régulière depuis 15 ans.
En moins de deux ans, Samuel Eto’o y a tout connu, des cris racistes à la ruguosité des défenseurs. Il s’est toujours comporté en gentleman, se contentant de claquer des buts et de donner du plaisir aux supporters de son club.
Une suspension de trois matchs, pour un joueur sans aucun antécédent de violence, est totalement injuste, sinon absurde. Aussi absurde que les multirécidivistes ne prennent d’habitude que le même nombre de matchs pour des gestes semblables.
Pour un championnat qui est supposé protéger ses meilleurs éléments, le Calcio est encore passé à côté de la plaque. Cela étonnerait-il quelqu’un de savoir que Cesar, le provocateur qui a donné une taloche sur la nuque d’Eto’o, n’a reçu aucune sanction pour son geste ?
Alors je le dis haut et fort qu’Eto’o aurait dû véritablement « têter » ce zouave non pas à la Zidane, mais à la Kana-Biyik.
Aimar Moukété Ngando