Parodiant le vieux prêtre Laocoon face aux Troyens tout heureux de faire entrer le funeste cheval, ex-voto imaginé par le roublard Ulysse, je vous demande : « Vous ne connaissez donc pas le CPG » ? Ce machin qui nous pend au nez depuis que l’inénarrable incompétence du Comité de M. Owona a éclaté en plein jour et dans tous les esprits, même chez les béats et gogos du football, se rapproche de plus en plus de Tsinga.
Le Comité provisoire de gestion, je vous rappelle, est à la base des maux dont nous souffrons depuis plus d’une décennie. Il a créé M. Iya. Il menace de créer pire que lui.
Il est du devoir de tout citoyen le moindrement sensible à l’intérêt du football de s’opposer à l’instauration d’un CPG dont le président, c’est couru d’avance, deviendra comme par le passé président de la Fécafoot. Cela est inadmissible et, honnêtement, intolérable. Il n’est pas question d’accepter encore un président non élu à la Fécafoot, dont la principale ambition sera, pour les vingt prochaines années, de durer à tout prix.
Nous avons déjà le Comité de normalisation de M. Owona, instance provisoire depuis des mois qui, en dépit de résultats lamentables et embarrassants, devient comme il est de coutume au pays une institution permanente. Soit. Comme même la simple honte ne poussera aucun de ses membres à démissionner, alors qu’ils soient tous condamnés à rester jusqu’à ce qu’ils nous trouvent un président bien élu. C’est-à-dire un président que nous pouvons mettre à la porte lorsqu’il mouille.
Entre-temps, nous allons nous essuyer les pieds sur le Comité de normalisation, tancer les uns, brocarder les autres et nous essayer au punching-ball ciselé aux traits du prince de Mvengue. Nous avons le temps ; nous sommes habitués à subir et à supporter. Aucun membre du Comité de normalisation ne s’échappera avant l’élection du président de la Fécafoot.
Léon Gwod