Depuis son arrivée à la tête du Comité de normalisation de la fédération camerounaise de football (Fécafoot) le 22 juillet 2013, le Pr Joseph Owona est victime de plusieurs accusations. L’on lui a attribué un salaire d’environ 4 millions de Francs par mois, une voiture de plus de soixante millions, un garde du corps, des avantages multiples.
Les mêmes sources l’ont accusée d’avoir bloqué les travaux de construction du futur siège de la Fécafoot. Mieux, il a été dit qu’il a adressé une lettre au Chef de l’Etat demandant la prorogation de son mandat. Toutes ces choses se sont avérées fausses. Le président du Comité de normalisation s’est vu obligé de réagir à travers des notes, un droit de réponse, de porter plainte à presse pour que son honneur soit établi. Le Pr Joseph Owona a également été victime des conspirations de certains de ses membres. Conspiration qui a atteint son Directeur du Cabinet.
C’est donc le lieu pour lui de comprendre ce que Iya Mohammed a vécu pendant de très nombreuses années. Calomnie, diffamation, insultes, dénigrements etc. Et à aucun moment, il n’a porté plainte. De manière stoïque, il a subi toutes ces attaques tout en continuant sa marche glorieuse pour la construction du football camerounais pour une indemnité mensuelle de 500.000 FCFA, qu’il ne percevait même pas, du moins pas de façon régulière. Des collaborateurs à qui il a tout donné l’ont renié. Une ingratitude qui est célébrée par certains comme étant la prise de conscience tardive. Il y’en a qui vouaient un culte particulier à Iya Mohammed, du temps où ils recevaient des cadeaux, de l’argent et de très nombreux avantages. A peine arrêté, l’on a dit que Iya Mohammed n’a jamais été un ami. La fidélité et la trahison sont des éléments de culture.
Loin de tout fanatisme, que l’on nous montre une seule personne qui a fait le quart du travail réalisé par Iya Mohammed depuis que le football camerounais existe. On a parlé des clubs mythiques, mais quel club s’est acheté un mètre carré ? Quel club s’est construit un complexe ? Les questions sont énormes et elles restent sans réponses.
Avec la fédération, Iya Mohammed a acheté un siège, a fait construire un autre, il a donné la visibilité au football camerounais. On peut comprendre pourquoi il est célébré à l’étranger. Joseph Owona a enfin compris que les anges du mal sont tapis dans l’ombre. Iya Mohammed n’est pas le mal du football camerounais. Au contraire, s’il n’avait pas existé, il fallait le créer. Ceux qui ont pensé qu’en abandonnant Vincent Onana ils allaient prendre la fédération ont certainement retenu la leçon. Que ceux qui pensent que la chute de Iya Mohammed leur sera favorable se détrompent. Les données peuvent changer. Mais tout le mal qu’on souhaite c’est que le futur président de la Fécafoot soit capable de faire tout au moins le tiers de Iya Mohammed. Ne rêvons pas. Il nous faudra des décennies avec beaucoup de prières pour avoir un visionnaire comme celui que le football planétaire pleure.
Si Iya avait eu la possibilité de réaliser 40% de ses ambitions notre football allait atteindre les cimes. Que les autres se mettent à l’épreuve des actes. L’histoire nous en dira.
A Iya Mohammed nous pouvons dire que si la graine ne meurt, elle ne peut pas germer. Courage vaillant soldat !
Par Nyassa Soleil, directeur de publication du journal Investigation