Face à quelques péronnelles passablement émoustillées par la présence du dieu des stades et du cadeau que Le Dieu du Ciel a fait au Cameroun et au monde entier, M. Samuel Eto’o n’y est pas allé sur la pointe des crampons.
Le capitaine qui se fait porter pâle pour éviter une petite confrontation avec des gardiens de parcs zoologiques ne se sentait plus. Il faut dire qu’il est plus facile d’égrener des dithyrambes à sa propre gloire que de prendre la tête d’un groupe de coéquipiers, d’élever leur jeu, de les défendre sur le terrain sportif et organisationnel et de donner l’exemple d’un leader au-dessus des intrigues et de l’emprise corruptrice de l’argent.
CAMFOOT.COM et la Fécafoot seraient, voyez-vous, les deux mamelles auxquelles s’alimentent l’inorganisation, la gabégie, l’incurie et l’incompétence qui minent le football camerounais.
Ce genre de point de vue, au demeurant largement risible, ne mérite qu’on s’y arrête qu’à des fins pédagogiques. M. Eto’o et ses groupies de JeWanda ont besoin d’aide.
Camfoot.com est la référence du football camerounais. Nous pouvons le prouver par nos résultats et notre présence interrompue sur la scène du football au Cameroun. Camfoot.com couche dans le même lit que la Fécafoot ou, mieux encore, est aux ordres de la Fécafoot. Peu me chaut à la fin que M. Eto’o croit à une sottise de ce genre, parce qu’il a bien le droit de croire à des sottises. Nous, à Camfoot, croyons que M. Eto’o est le pire capitaine que les Lions aient jamais connu. On est donc kif-kif.
Ce qui est important, et que Camfoot justement s’emploie à faire comprendre à M. Eto’o et aux nombreux gogos qui l’entourent, c’est que le football est une activité privée qui doit être gérée par une association privée indépendante et responsable. Est-ce si compliqué de jeter un coup d’œil sur le monde pour voir comment est organisé le foot dans les pays qui nous dépassent, qui nous ont rattrapés et qui, année après année, restent au hit parade du football mondial ? Tout ce que nous demandons, c’est que le Cameroun copie les meilleurs.
La Fédération camerounaise de football n’est pas M. Iya. La Fédération camerounaise de football est une institution qui, nous le pensons, doit avoir la responsabilité exclusive de la gestion du football au Cameroun, comme c’est le cas en Côte d’Ivoire, en Afrique du Sud, en France et en Indonésie. Une institution, M. Eto’o, doit être protégée, nourrie, renforcée. Le problème n’est ni M. Iya ni M. Tombi, qui ne sont rien, à proprement parler. Le problème tient en grande partie à un vieux décret qui est le socle de la lourde présence de l’État et, plus généralement, à l’absence de la culture d’accountability dans notre pays. Les dirigeants actuels et futurs de la Fécafoot, mis devant leurs responsabilités, seraient en mesure non seulement de recruter un coach que la Fédération est en mesure de payer, mais aussi d’organiser le championnat national et l’avenir du football international, tout en se conformant à l’obligation de rendre compte.
Pourquoi, je wanda, M. Eto’o a-t-il choisi une tribune comme celle là pour dire tout le bien qu’il pense de CAMFOOT ? Il ne nous aime vraiment pas ? Ou il nous craint un peu, peut-être ? Ca, ça serait bien. Comme Caligula dans la Rome antique, à Camfoot.com nous disons « Oderint dum metuant ». Qu’ils nous haïssent donc, à condition qu’ils nous craignent.