Lorsque la FIFA a décidé de porter Dieudonné Happi à la tête du Comité de Normalisation, un de nos amis communs a eu un commentaire cinglant sur ce que deviendra le football camerounais. Quand on voit comment les choses évoluent, on peut dire avec certitude qu’on est certainement pas sorti du bois. En plus de huit mois de gestion, on a de la difficulté à entr’apercevoir le bout du tunnel.
Les différents clans se sont assagis depuis la mise en place de ce Comité de Normalisation. Il y a aussi plusieurs semaines que la FIFA a donné son accord pour présenter les nouveaux textes en assemblée générale. Qu’est-ce qui peut justifier les tergiversations actuelles de Maître Happi et de son Comité de Normalisation ?
Il est certain que le président du Comité de Normalisation est retord et profite au maximum de cette nomination. Et dans les terres camerounaises, cela se comprend puisqu’il a été hissé au firmament par sa seule connaissance d’avec Samuel Eto’o Fils, l’unique contact de confiance de la FIFA dans cette terre corrompue qu’est le Cameroun.
On peut donc comprendre que Maître Happi puisse s’offrir quelques largesses et qu’il soit bien heureux de se sentir plus utile qu’il ne l’ait jamais été, autant dans sa carrière professionnelle que dans l’arène politique où il n’a pratiquement même pas démarré.
Le président du Comité de Normalisation est donc bien plus dans la gestion quotidienne des affaires internes de la Fécafoot que dans la posture de celui qui veut faire des élections, et laisser un bureau élu en place pour se retirer au milieu de toute la gloire.
Il s’introduit dans tous les domaines qui peuvent rapporter quelques commissions, comme celui de la sélection des joueurs en équipes nationales et celui de la sélection du prochain sélectionneur des Lions Indomptables.
Pour le premier cas, on parle de l’introduction des jeunes joueurs au sein des formations des jeunes pour un éventuel transfert en Europe (les pays européens ne recrutent que des joueurs qui ont eu au moins une sélection en une des catégories de l’équipe nationale de leur pays d’origine). Les sélections de jeune ne sont plus basées sur le mérite, mais sur ses accointances d’avec le patron de la fédération, ou ses proches.
Pour le prochain sélectionneur, il faut comprendre qui est dans le collège des agents responsables de la candidature des membres de la short-list pour savoir qui sera le sélectionneur choisi pour diriger les Lions Indomptables.
Avoir un fils qui exerce des fonctions d’agent de joueurs, est l’associé d’un agent de match, qui ne se cache pas pour proposer des sélections dans les catégories des équipes nationales aux jeunes joueurs dans le but de les enrôler dans son écurie au vu et au su de tous ne fait que renforcer le sentiment d’apparence de conflit d’intérêts.
Maître Happi a certes encore trois mois pour livrer la marchandise puisque son mandat, qui est actuellement contesté au TAS, s’achève officiellement en août 2018. Mais même si, selon les sources Camfoot, il est pressé par la FIFA de conclure le plus rapidement possible les affaires avant une probable décision du TAS qui peut être défavorable à leur cause, Dieudonné a d’autres chats à fouetter tel que profiter des largesses des per-diem lors de la prochaine assemblée générale de la FIFA et ceux de la présence aux festivités de la Coupe du Monde 2018 en Russie. Mais pour l’heure, il fera tout en son possible pour que son candidat soit désigné entraîneur-sélectionneur de l’équipe nationale du Cameroun.
Nkwè Ghali