Une évolution vertueuse se dessine petit à petit sur la scène du football au Cameroun qu’il est juste de reconnaître. C’est un changement de mentalité qui est d’autant plus déterminant qu’il a pour théâtre la responsabilité de l’organisation du football au Cameroun.
Passe encore d’entendre la présidente de Panthère, une personne connue pour ses penchants progressistes, insister que les clubs de foot trouvent eux-mêmes les financements nécessaires, mais voir un cœlacanthe comme M. Onambele Zibi abonder dans le même sens en reconnaissant qu’on ne doit pas attendre tout de l’État, c’est une véritable révolution.
Nous avons dit et redit, sur cette page, que la détestable vulgate du tout-État au Cameroun devait faire place, surtout dans un secteur aussi sommaire que le football, à une responsabilisation plus grande des principaux acteurs. Le football, disons-nous depuis toujours, est une activité privée que l’État n’a pas pour vocation de financer outre mesure, ce que reconnaît M. Onambele Zibi, qui rappelle à juste titre le fardeau prioritaire de la construction de routes et d’hôpitaux qui pèse sur les épaules des pouvoirs publics.
En acceptant les 500 millions avancés par l’État pour la saison qui commence, sans les postures et autres menaces de grève habituelles, les propriétaires des clubs de football semblent avoir retrouvé pour longtemps la sagesse et accepté la réalité des choses. Que ceux qui aiment le football, ceux qui cherchent à en tirer de l’argent et ceux qui le pratiquent, le financent donc ! L’État retrouvera enfin son rôle d’agent de réglementation et, comme simple actionnaire, apportera son écot à la hauteur de ses moyens.