Voir Charles Ndongo s’aplatir devant Fils, quelle image quand même ! Comment peut-on, devant tant d’urbanité et d’adoration, continuer de prétendre que tous les journalistes sont des maîtres chanteurs et des mendiants ? Le célébrissime animateur a organisé une cérémonie de présentation d’excuses sur la chaîne nationale en période de grande écoute alors qu’on s’attendait, sans y croire certes, à une audition devant un juge. Il a été plus mielleux que d’habitude ; ce n’est pas peu dire.
Fils a largement regretté le « malentendu » qu’il y a eu entre lui et son frère et ami en faisant bien sûr remarquer que les vedettes des Lions sont des victimes des intérêts de plusieurs personnes. Vous pensez bien, les victimes se rebiffent parfois, alors il faut les comprendre lorsqu’elles se transforment en bourreaux et cognent.
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Je comprends bien, Fils, mais j’ai une question : au quartier, lorsqu’on traite quelqu’un de pauvre type et qu’en retour celui-ci dit que vous n’avez pas le bac, c’est la peine de le cogner ? Et puis, dans le cas qui nous préoccupe, les excuses vont seulement à M. Boney et pas à toute la confrérie de journalistes traités de tous les noms, humiliés et vilipendés par les Lions ?
M. Ndongo n’a invité ni M. Nkono ni M. Kameni. Pourtant, tous les témoignages relèvent la ferveur avec laquelle ces deux-là se sont invités dans la bagarre. Ils n’ont pas d’excuses à faire pour les coups donnés et les biens privés endommagés ?
Je rappelle à M. Ndongo que les excuses valent ce qu’elles valent. Le fond du problème n’est pas près de changer. Les Lions ont très peu d’égards pour la meute de journalistes camerounais qui les suivent pour, principalement, le bénéfice de leurs lecteurs. Le ressentiment est réciproque ; seule l’agression physique est unidirectionnelle.
Aux nouveaux maîtres de l’argent et grands dispensateurs de maisons et de voitures, je dis : frappez, insultez, mais il en restera toujours quelque chose. Il y en a parmi vous qui ne sont pas plus footballeurs que moi je suis journaliste. S’ils savent jongler avec une balle de temps à autre, moi aussi je sais tourner une phrase quand je suis inspiré. C’est kif-kif. Alors, qu’on s’entende bien : personne ne me balancera une « lâcheté » cadeau.