Il n’y a jamais eu de reine de France. Pensez-y. Il n’a jamais été question, depuis toujours, que le royaume de France tombât de lance en quenouille. L’idée, toute simple au demeurant, était qu’une femme sur le trône ne pouvait pas toujours, compte tenu des indispositions que la lune provoque à intervalles réguliers, honorer ses nombreuses et très importantes obligations.
C’est un point de vue qui vaut ce qu’il vaut, mais l’arrivée de Dinaly à la tête de Dynamo de Douala suscite néanmoins, l’histoire de France mise à part, un certain nombre d’interrogations.
Etre une femme n’est plus, de nos jours, une condition rédhibitoire pour l’accès aux plus hautes fonctions. J’y souscris volontiers. Vous ne me prendrez donc pas à battre froid à Dinaly pour la simple raison qu’il est bien prouvé qu’elle est une femme. Je rappelle que j’ai déjà admis ici que l’organe du foot et l’organe du trottoir c’était kif-kif, mais des paillettes et des flonflons dans un vestiaire où de mauvais garçons rotent bruyamment et se tapent sur la poitrine en imitant le gorille, est-ce bien raisonnable ? Petit Pays et Caïman, vous vous rappelez ? Quelle catastrophe !
Dynamo de Douala, m’a-t-on fait dire, a besoin de stabilité. Je reconnais que Peuple, cette équipe fière d’antan qui aurait, dit-on, empêché jusqu’à M. Ahidjo de dormir, serait incapable de battre Terre Rouge de Kopongo, mais je doute fort que des airs de petit makossa sirupeux soient de nature à lui donner le coup de fouet qui s’impose. Dynamo a plus besoin de poigne et de cojones que d’une très belle callipyge en talons aiguilles.