Nous n’apprécions que légèrement de voir notre ministre se faire déculotter en public. M. Yang, qui n’est que le Deuxième sportif camerounais, n’a pas qualité de faire litière de la volonté apparemment exprimée par le Premier sportif camerounais, qu’on ne nommera évidemment pas.
On ne lui tiendra pas rigueur cette fois-ci, mais on peut quand même penser que dans un système de gouvernement moderne, le ministre aurait au préalable, sans doute au cours d’une réunion hebdomadaire du Cabinet, présenté au Premier ministre son projet. L’arbitrage de ce dernier aurait donc été administré en privé, et M. Garoua, qui salivait peut-être déjà à la perspective de tendrons de veau à l’oseille et de foie gras, aurait évité cette première grande avanie.
En rabrouant aussi cavalièrement notre ministre, M. Yang a laissé transparaître son agacement et a également, j’espère, clairement montré aux anciens et futurs MINSEP et à tous les pique-assiettes qui gravitent autour du foot, que la tyrannie du foot et l’omniprésence de cette activité au cœur de l’État avaient vécu. C’est un message positif.
Que M. Garoua se le dise : il n’est plus tolérable que d’énormes ressources financières et humaines du MINSEP soient consacrées à une activité privée qui ne nous enrichit pas collectivement et qui, de surcroît, n’impulse aucun développement concret dans notre pays. Nous avons assez payé pour le rêve et l’espoir.