La Fécafoot de Samuel Eto’o est-elle allée loin dans la défiance de l’État ? c’est l’avis de plusieurs Camerounais qui pense que la stabilité du Cameroun dans la sous région était dictée par la prévalence de l’autorité du gouvernement. C’est aussi ce que pense Sam Severin Ango. Le journaliste, sur les ondes d’une télé basée à Yaoundé, estime que l’exemple de la Fécafoot de Samuel Eto’o pourrait faire des émules et dresser des citoyens contre l’État.
Morceaux choisis :
« Pour l’instant, nous n’avons pas le sentiment que le Cameroun est gouverné normalement. Tous ceux qui suivent l’actualité de ce pays de l’étranger ont l’impression que ce pays qui n’a plus de boussole du tout. On n’a pas le sentiment que les choses sont faites de manière à peu près orthodoxe. Je pense qu’il y a deux sélectionneurs aujourd’hui. Il y a un seul y a un seul Marc Brys, mais il ya deux sélectionneur. L’acte de nomination qui est une émanation de l’État du Cameroun, signé par le ministre des Sports, Narcise Mouelle Kombi, qui lui-même était en train d’implémenter les hautes instructions suite aux hauts accords de chef de l’État est un acte de nomination global, c’est-à-dire qui inclut, qui incorpore donc en son sein tous les staffs, technique, administratif et médical. Et donc c’est dans cette décision. Ministériel que ressort le nom du belge Marc Brys en tant qu’entraîneur-sélectionneur de l’équipe nationale fanion A. Dans le même acte, il y a deux adjoints et ensuite un entraîneur adjoint numéro un, Monsieur François Omam-Biyik le camerounais. Suivent bien d’autres personnels, entre autres le coordonnateur général des sélections nationales, Monsieur Benjamin Banlock. Et puis, il y a toute la liste jusqu’à l’agent de liaison. «
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« Or, à quoi a-t-on assisté ces derniers jours ? À la désignation d’un deuxième sélectionneur émanant d’un autre acte de désignation. Monsieur Eto’o et son groupe de la fédération, ou simplement le Président de la Fécafoot lui-même a pris acte simplement en choisissant d’entériner le choix de de Marc Brys dans un acte de nomination complètement différent et détaché de celui qui a été signé par le ministre des Sports. Donc nous sommes en plein bicéphalisme au niveau de la désignation du staff technique et administratif de la sélection nationale du Cameroun. Même si le même nom de Brice ressort dans l’acte de désignation de la Fécafoot, il ne s’agit pas du même acte ou alors de la même personnalité morale qui a été choisie par le ministre des Sports. Je crois que ça se comprend tout à fait aisément. Et c’est à ce niveau que ça achoppe aujourd’hui. C’est à ce niveau que nous sommes la risée du monde entier aujourd’hui. «
« Même en 2008, au plus fort de la contestation des gens de la Fécafoot pour le choix de l’entraîneur Otto Pfister, qui avait été choisi également de façon unilatérale par le ministère des sports à l’époque, Monsieur Augustin Zoa, les gens de la fécafoot à savoir Monsieur Iya Mohamed, Jean-René Atangana Mballa, David Mayebi et tous les autres Essomba Eyenga ne s’étaient pas braqués complètement contre la décision, ils ont dit OK, nous on n’était pas d’accord pour ce choix, mais ils ne se sont pas mis en opposition frontale pour complètement aujourd’hui, ridiculiser l’État du Cameroun. Monsieur Otto Pfister, rappelez-vous avez bien travaillé jusqu’à la CAN de 2008, où on était finaliste au Ghana. «
« Mais c’est à quoi on est en train d’assister, c’est une ignominie. Il va falloir que dans les tous prochains jours on nous disessi aujourd’hui l’autorité de l’État peut être complètement bafouée, alors dès le lendemain, même le chef de mon village ne respecterait plus ses consignes. Le sous-projet d’Ebolowa 1er, d’où je viens, également il ne représentera rien pour nous. C’est donc c’est de cela qu’il s’agit. Ça va bien au-delà du simple jeu du football aujourd’hui. Il faut qu’on restaure l’État dans toute son autorité. »