Valery Douglas Pajetat devrait profiter de la coupe du Portugal pour garder les buts de son club, Nacional, club de D1 Portugaise. Installé depuis quatre ans dans la Péninsule ibérique, celui qui a été le dernier rempart de différents clubs du pays se livre à Camfoot, dévoilant une ambition certaine. L’intégralité de ses propos….
Si on vous demandait de vous présenter?
Je suis arrivé au Portugal, il y a quatre ans. Dieu merci, j’ai directement intégré la cour des grands à savoir la première division. Je suis un petit peu dans l’ombre parce que notre championnat n’est pas trop médiatisé au Cameroun. Votre passage ici permettra à nos compatriotes de savoir qu’il y a un gardien Camerounais qui évolue en Liga. J’espère qu’un jour la chance me sera donnée pour que je puisse montrer ce dont je suis capable.
Le passé et le présent de nos gardiens de but ne sont pas pauvres en talents. Est-il de ce fait difficile de prétendre à une grande carrière à votre poste?
C’est une terre de gardiens de buts. Nous suivons les traces de nos ainés, Thomas Nkono, Joseph Antoine Bell, Jacques Songo’o… Bref ceux qui ont fait la une ici en Europe. Nous savons tous qu’il y a ceux qui ont de bonnes prestations mais, ca n’exclut pas que nous aussi avons nos qualités. Avec tout le respect et toute l’admiration que j’ai pour les collègues, je dirais que j’ai aussi des qualités et que j’aimerais avoir l’opportunité et la chance de les faire valoir.
Votre parcours au Cameroun …
J’ai été formé à Arsenal de Yaoundé. J’ai joué par la suite à Renaissance de Ngoumou avant de faire un passage au Cintra. Puis Union de Douala avant de rejoindre Impôts de Yaoundé que je quitte le Cameroun pour le Portugal.
Le Portugal était pour vous un choix sportif ou une simple porte d’entrée en Europe?
J’avais d’autres options avant d’arriver au Portugal. Avec l’accord de mon président Gilbert Nana, nous avons choisit le Portugal parce qu’on me proposait directement un précontrat qui déterminait exactement ce qui m’attendait en Liga Sagres. Il précisait les termes du futur contrat. C’est pour cela que nous avons privilégié ce côté. Je ne suis pas venu ici comme aventurier puisqu’il y avait une offre d’emploi qui m’attendait.
Quels sont vos objectifs à moyen terme?
Comme tout sportif, mon objectif est d’atteindre la Ligue des Champions et la disputer. Nous sommes déjà en coupe de l’UEFA, ce qui est la réalisation d’une partie de mes rêves. Je pense toujours de façon positive et espère aller plus loin parce que j’ai le potentiel, j’ai cette chance de pouvoir y arriver. Vu mon travail et mon développement, mes dirigeants ont confiance en moi. Comme ils le disent, je suis jeune et j’ai mon avenir devant moi. Je garde la tête levée, je continue de bosser dur pour réaliser mes rêves.
Vous serez dans les goals samedi en Coupe du Portugal. Une occasion pour vous de montrer à votre entraîneur que vous méritez d’être titulaire?
On en a parlé. Il m’a dit que si je ne suis pas titulaire en championnat, ce n’est pas parce que je n’en suis pas capable mais, une question de choix. Celui qui joue actuellement était là avant moi. C’est son raisonnement à lui, je ne vais pas trop me prendre la tête. Ce qui est sûr c’est que je vais faire un bon travail comme il se doit et donner satisfaction comme l’année dernière. Je vais donc donner le meilleur de moi même et surtout prendre plaisir pendant le match.
Je suppose que si vous vous imposez en club, vous aurez des objectifs sur le plan international…
Comme tout footballeur ambitieux, il ne faut pas seulement penser s’arrêter en club. Je crois qu’avoir une vision plus lointaine n’est pas mauvaise. Je me dis pourquoi ne pas regarder à l’international ? En tant que professionnel, ce serait un privilège, quelque chose de bien d’aspirer à une carrière internationale parce que c’est un rêve d’enfant, quelque chose qui m’anime toujours. Porter les couleurs de mon pays, les défendre, avoir cette lourde responsabilité serait un grand challenge pour moi. Je joue un peu pour ca, je travaille dur pour ça et je serais ravi qu’un jour ça m’arrive.
Il y a aujourd’hui Idris Carlos Kameni, Souleymanou, Joslain Mayebi, Ndy Assembe et bien d’autres. Impossible de ne pas évoquer la rude concurrence …
Ca ne me fait pas peur. La concurrence existe toujours dans le football. Celui qui a peur de la concurrence doit arrêter de jouer. Qu’on me donne ma part d’opportunité, ma part de chance et que je montre ce que je sais faire, ce que je vaux. Il y a des techniciens qui sont là, qui sont aptes à pouvoir juger chacune de nos qualités afin de mieux nous utiliser. Je fais entièrement confiance en ceux qui sont là aujourd’hui. Si on me convoquait aujourd’hui, je viendrais avec toute la conviction et tout le moral dont à besoin un sportif pour faire valoir ses qualités. Je respecte ceux qui sont là, ce qui n’a rien à voir avec la peur. Je n’irais jamais en sélection diminué à cause de la concurrence parce que ca fait partie du métier.
Stephen Sunou (Portugal)