Contre le RB Leipzig ce jeudi en match comptant pour les quarts de finale de l’UEFA Cup, Olympique de Marseille aurait pu sortir du chaudron allemand avec un minimum d’un match nul. Outre les occasions vendangées par Payet, Sanson, OCampos, et le but pris parce que le gardien n’a pas pu s’ajuster rapidement sur le tir de l’insaisissable Weiner, il y a la part du coach de ce club, Rudi Garcia, qui n’est pas à négliger.
Peut-être qu’avoir atteint les quarts de finale de cette compétition est déjà une grande réalisation pour le coach de Marseille. Confronté à deux absences de taille dans l’axe notamment pour blessure et suspension, l’insaisissable coach choisit de faire descendre d’un cran son maître à jouer, le brésilien Luiz Gustavo.
En d’autres termes, ayant un problème dans l’axe centrale de la défense, il va créer un second, en plein cœur de son entrejeu. Or, il ne dispose d’aucun joueur capable d’assurer, aux côtés de Zambo Anguissa, le même abattage que le brésilien. L’option de jouer Sanson dans cette position, en réalité, dilue en négatif le comportement défensif du groupe puisqu’il est trop porté vers l’avant. L’international camerounais va devoir couvrir à lui tout seul l’armada offensive allemande, portée par son numéro 10, l’inusable Forsberg. C’est qu’en plus de la qualité technique de l’entrejeu du RB Leipzig, il y a cette aisance dans le mouvement, la fluidité et la précision des gestes ajoutées à la vitesse pure. Keita? une pure merveille. Un pur talent. Il phagocyte de son intelligence visuelle, gestuelle et analytique toute forme d’opposition. Il s’est baladé à satiété. Non. L’international camerounais ne pouvait pas grand chose. Selon les statistiques Opta, il est d’ailleurs le joueur de Marseille a avoir réussi le plus de passes, soit 87%.
Autre poste, autre décision difficile à comprendre du Coach Garcia: le choix de son attaquant principal et de son remplaçant. L’un des rares problèmes du RB Leipzig se situait en défense centrale avec la titularisation de deux très jeunes joueurs, Konaté, 18 ans et Upamecano, 19 ans. Même si la jeunesse n’est pas synonyme d’incompétence, Marseille aurait pu précipiter les erreurs en exploitant comme faut se doit l’espace entre les milieux défensifs et la défense centrale. À deux occasions, on a vu Upamecano erratique, mais coach Garcia était déjà heureux de n’avoir concédé qu’un seul but. L’entrée de Clinton Njié aurait fait du bien malgré son inefficacité. il aurait, avec sa rapidité poussé les défenseurs à la faute et Marseille aurait pu voir ses chances de marquer grandement croître.
Coach Nkweh Ghali