On aura beau dire, mais le football est devenu une science presqu’inexacte tellement tout peut changer en l’espace de le dire. Quand on examine de près les matchs organisés par l’UEFA et surtout ceux des quarts de finale autant en Champions league qu’en Cup, on imagine comment tout est question de préparation, de précision, de tactique. Barcelone s’est fait remonter 3 buts par la Roma, Real Madrid a failli y passer, à domicile, et Marseille de Zambo-Anguissa a survolé le RB Leipzig.
Le match de Marseille a débuté sans aucun camerounais même si trois étaient sur la feuille de match. Zambo-Anguissa, qui a joué la majorité des rencontres à son poste de milieu récupérateur, a été laissé sur le banc alors que son binôme, le brésilien Luis Gustavo, a été descendu d’un cran pour combler le vide laissé par l’indisponibilité de Rami et Rolando. Mais à la grande surprise, c’est le duo Sanson – Lopes qui débutent le match.
Il faut cependant préciser qu’avec la manière dont le match aller s’est joué, avec une vivacité au milieu de terrain et une faiblesse défensive lorsque mis sous pression, le RB Leipzig était prenable. Et c’est bien sur ces faiblesses que va capitaliser Marseille, Rudi Garcia préférant ainsi jouer à fond la caisse ses atouts offensifs. Son milieu de terrain constitué pour la circonstance de Sanson, Payet et Lopez se devaient de percuter constamment. La clé était Payet, souvent accusé ‘être transparent lors des matchs importants. Mais pas ce jeudi.
Un recapitulation de sa performance par FootMercato
Le capitaine marseillais a justifié son statut ce soir. Ce soir, Dimitri Payet a d’abord brillé par la qualité de ses passes. Sur coup de pied arrêté, il est à l’origine de l’égalisation olympienne, à l’aise dans l’exercice du corner. Sur le second but marseillais, trouvé dans la profondeur, son renversement est parfait. Malgré deux tentatives, Sanson doit être aidé par Sarr pour permettre à l’OM de prendre les devants. Si le troisième but aurait pu être sien, d’une frappe splendide de l’extérieur de la surface, une faute de Mitroglou lui retire le pain de la bouche. Une nouvelle fois impliqué sur le troisième but, il délivre une merveille de coup franc plongeant, repris devant le but par Thauvin. En deuxième période, il ne doit à personne le but de la qualification, sur un rush dans la surface conclu d’un extérieur du droit sublime. Sorti sous les ovations du Vélodrome. Mérité.
Lorsqu’à la 83e minute, Rudi Garcia décide de lancer dans la mêlée l’international camerounais Zambo-Anguissa en lieu de place de celui qui a fait un match quasi-parfait, il fallait être prêt autant physiquement pour rapidement se mettre dans le rythme de la rencontre, que tactiquement pour lire, faire des passes, anticiper les mouvements de l’adversaire et relancer les ballons. Mais il se devait de tenir le rythme face aux véloces joueurs du club allemand, aussi bien Nabil Keita, que Jean-Kevin Augustin, que Forsberg, leur maître à jouer. Un seul but allemand et l’optique de qualification s’envole. C’est bien dans ces moments là que le camerounais, bourreau de travail, en toute humilité, va agir. Il est à chaque fois resté au cœur de l’action, a densifié l’axe du milieu de terrain et est resté studieusement scotché devant la défense.
Conscient de cette nouvelle situation, le RB Leipzig va tenter de passer par les côtés. Et là les attendaient une armada de soldats marseillais.
Une belle rencontre en somme et une qualification méritée pour Zambo Anguissa et les marseillais qui n’ont fait que de bons choix.