Il va falloir que sorte un vainqueur dans ce match de finale de la Champions Legue de l’UEFA entre deux belles formations, le champion en titre de France et celui de l’Allemagne. Ce sont deux équipes offensives qui peuvent à n’importe quel moment trouver le fond des filets. Si les trios offensifs sont d’une qualité rare, le match devrait se gagner au niveau de l’animation du milieu de terrain. Les latéraux des deux équipes sont aussi capables de créer le danger, et on peut singulariser le côté gauche du Bayern et son jene latéral canadien Davies et ses fulgurances dramatiques. Choupo-Moting et le PSG peuvent-ils leur resister ?
Si le Bayern a affiché une grande force de frappe, mais aussi quelques faiblesses que le PSG serait bien inspiré d’exploiter. FF.fr fait le tour des clés du match pour cette finale historique.
Gêner le Bayern à la construction
Ce fut sûrement l’un des torts de l’OL de ne pas le faire, même si cela ne correspondait pas vraiment au plan de jeu mis en place par Rudi Garcia. Délesté de tout marquage ou pressing, Thiago Alcantara a joui d’une trop grande liberté, venant s’intercaler entre les centraux, permettant aux latéraux de monter haut sur le terrain. Et on a trop souvent vu le Bayern jouer dans un fauteuil lors de ses longues phases de possession. Pourquoi ne pas tenter de mettre Herrera en individuel sur Alcantara ? Et demander à deux joueurs du trio offensif de couper les lignes de passe des centraux adverses vers les latéraux ? Car si les Parisiens ne gênent pas un minimum les Bavarois à la construction, ils risquent de passer beaucoup de temps à défendre dans leurs trente mètres.
Bien exploiter les transitions offensives
Une fois le ballon récupéré, nul doute qu’il y aura des espaces à exploiter. Au milieu de terrain, il faudra compter sur un retour de Verratti pour tenter de s’extirper du contre-pressing bavarois et faire les bons choix dans les transitions offensives. Après, le PSG pourra compter sur la vitesse du trio Neymar-Mbappé-Di Maria, qui sera probablement reconduit ce dimanche. Avec, on le souhaite aux Parisiens, un prodige brésilien beaucoup plus clinique qu’il n’a pu l’être lors du quart et de la demi-finale.
Permuter sur le front de l’attaque
Le retour au 4-3-3 a fait du bien aux Parisiens, eux qui ont pu retrouver un peu plus d’équilibre. Et les trois de devant, aux qualités très différentes, vont pouvoir permuter pour gêner les latéraux adverses. On pense notamment à Mbappé qui pourra dézoner sur le côté droit, dans le dos de Davies, où se trouveront sûrement des espaces béants. Et Neymar, qui avait fait vivre un enfer à Niklas Süle lors de la victoire 3-0 du PSG sur le Bayern en septembre 2017, serait bien inspiré de prendre une position plus axiale par moment pour provoquer le colosse bavarois. En clair, il faudra du mouvement, de la spontanéité et de l’effet de surprise.
Bien gérer la profondeur dans son dos
Le Bayern peut attaquer de bien des manières, et on l’a constaté lors de sa demi-finale face à Lyon. Le premier but venait par exemple d’un long ballon dans le dos de Maxwel Cornet. Gnabry et Perisic n’hésitant pas à demander le ballon dans la profondeur, il faudra que la défense parisienne soit parfaitement concentrée pour gérer l’espace dans son dos. Il faut dire que les Bavarois ont une telle qualité dans les appels de balle, que ce soit dans le onze titulaire comme chez les remplaçants – à l’image d’un Kingsley Coman – que le PSG devra être vigilent concernant la profondeur laissée entre son but et sa ligne défensive.
Couper toutes les relations bavaroises avec Thomas Müller
Ces dernières années, l’Allemand s’est habilement mué en passeur hors-pair. A tel point qu’il a trusté la première place du classement desdits passeurs la saison dernière (avec 21 offrandes !) mais aussi la première place en termes de passes clés (dernière transmission avant une frappe) avec 2,5 en moyenne par match. Toujours bien placé dans le demi-espace, il combine parfaitement avec ses coéquipiers et il faudra inévitablement que le PSG se charge de couper le maximum de transmissions à sa destination. A condition bien sûr de ne pas en oublier pour autant Robert Lewandowski. Mais vu le niveau affiché dernièrement par la doublette Thiago Silva – Kimpembe, les Parisiens en sont largement capables. – A.D.