Il a paraphé son contrat le liant à l’OL pour trois saisons. Après la rumeur, c’est donc désormais officiel. Henri Bedimo est lyonnais. « La journée a été longue. Elle a débuté à 9h. Mais l’essentiel, c’est que tout se soit bien passé. Je suis très content de rejoindre l’OL. C’était ma priorité, une opportunité à saisir. Tout le monde a facilité ma venue. J’ai hâte de rencontrer vendredi mes nouveaux coéquipiers ».
Bien sûr en signant à l’OL, l’ambition est au rendez-vous. « J’ai pour but de disputer une nouvelle fois la LDC. J’espère que cela va bien se passer à Zurich où je ne pourrais pas jouer. D’une façon plus générale je vais essayer d’écrire une nouvelle page dans le livre d’or du club ».
Son départ du MHSC était dans l’air du temps depuis plusieurs mois. Mais cela n’a pas empêché le défenseur de se préparer. « J’ai repris la préparation plus tard. J’avais participé avec le Cameroun à des matchs de qualification pour la prochaine coupe du monde. J’avais besoin de souffler. Je me suis bien reposé, j’ai fait le vide. J’ai repris le 14 juillet avec Montpellier ; j’ai effectué le 2ème stage. Je vais monter doucement en volume en sachant que j’ai besoin d’être bien physiquement pour m’exprimer pleinement. Je suis déjà en bonne santé en ce début de saison, ce qui n’était pas le cas l’année dernière à la même époque (crise de paludisme). Cela m’a d’ailleurs plombé ma préparation et perturbé ma saison ».
Quand on lui demande quelle image il avait de l’OL, il répond immédiatement : « 7 titres de champion de France. Cela veut tout dire. L’OL est une grosse écurie du championnat et un grand club en Europe. Il y a une nouvelle dynamique. J’espère gagner quelque chose. On se doit d’avoir des performances en jouant ici ».
“On peut dire qu’il y a une vraie évolution dans ma carrière”
Ce joueur on l’a connu au TFC, à Châteauroux, au Havre, à Lens avant le MHSC. Quel joueur est-il ? « Je suis généreux dans l’effort. J’aime apporter un plus vers l’avant. J’aime les duels offensifs et défensifs. Je veux être performant dans chaque zone du terrain où je me trouve. La frappe de balle ? Disons que je ne tire pas souvent, mais quand je le fais, j’essaie en priorité de cadrer… » Et la joie de vivre attachée à sa personne ? « On fait l’un des plus beaux métiers au monde. Oui, je suis joyeux et j’aime le jeu, j’aime partager les choses avec les autres ».
Henri est aussi lucide. Il reconnait par exemple qu’en débutant en L1 à 19 ans, il n’était pas prêt pour jouer au plus haut niveau. « Il m’a fallu du temps pour mûrir, pour m’aguerrir. En allant joueur en L2, j’ai pu bosser. Je ne regrette pas de l’avoir fait. On peut dire qu’il y a une vraie évolution dans ma carrière ». Cette carrière qu’il résume ainsi : « le TFC ? Formateur. Le Havre ? Découverte. Châteauroux ? Plaisir. Lens ? Laborieux. MHSC ? Succès ». Quant à l’équipe nationale du Cameroun, il est affirmatif : « c’est la base ». Au total 301 matchs (6 buts) dont 131en L1 (2 buts… 1 contre l’OL), 27 sélections.
S’il ne sera pas qualifié pour jouer face à Zurich, Henri sera certainement prêt pour la venue de l’OGCN. On suivra ses premiers pas avec attention. Des pas qu’il va notamment mettre dans ceux des N’Jo Léa, N’Dioro, Job, Billong, Foé, Makoun… d’autres camerounais passés entre Rhône et Saône sans oublier ceux qui sont originaires de ce pays comme Boumsong, Umtiti…
Par R.B