Edwin van der Sar, l’actuel CEO de Ajax Amsterdam, est un brin soulagé. Il aurait certanement aimé une annulation totale et complète de la sanction envers le gardien international camerounais tellement toutes les instances ont reconnu que la pillule contenant du Furosémide qu’il a ingurgité a été prise accidentellement et appartenait bien à son épouse : « Avec cette décision du TAS, nous avons gagné trois mois sur la suspension initiale. Notre recours n’a pas été vain. Nous défendons un sport propre. Mais je répète que nous sommes convaincus qu’André a pris ce médicament par accident et certainement pas pour améliorer ses performances.
« Cela est approuvé par toutes les parties… », explique l’ancien gardien mythique de Manchester United avant d’ajouter :
« Lorsque nous avons plaidé notre cas avec André et les avocats au TAS la semaine dernière, j’avais un bon sentiment. Je ne sais que penser du verdict d’aujourd’hui, parce que notre objectif était qu’il soit autorisé à participer à nouveau aux matches à partir de cet été. »
Le tribunal international du sport (TAS) a statué en appel dans le cas d’André Onana contre l’UEFA qui avait suspendu le gardien de but pour une période de douze mois en raison de la détection d’un délit de dopage. Le TAS décidé en appel que la suspension serait réduite à neuf mois.
Elle prendra ainsi fin le 4 novembre 2021 et affectera jusqu’à cette date toutes les activités footballistiques du Lion Indomptable tant au niveau national qu’international. Le gardien est aussi autorisé à reprendre ses activités d’entraînement deux mois avant la fin de la suspension, soit le 4 septembre 2021.
Au cours d’une audience en ligne qui a duré quatre heures, le 2 juin au matin, le gardien de but a raconté son histoire devant trois arbitres du TAS, assistés de ses avocats et des dirigeants de son club, Ajax. Il a été demandé au TAS de ne pas imposer de sanction, ou du moins de réduire la sanction considérablement moins que les douze mois imposés précédemment par l’UEFA. La position de l’UEFA est restée inchangée. L’Association européenne de football souhaitait que le TAS maintienne la suspension de douze mois.
Comment en est-on arrivé là?
Le 30 octobre dernier, lors d’un contrôle inopiné, on a découvert que le gardien de but avait du Furosémide dans ses urines. Il a ensuite été déclaré positif à l’issue d’un test de dopage. Après enquête, il a été prouvé qu’il avait accidentellement pris une pilule de sa femme, alors qu’il voulait utiliser une aspirine. La pilule contenait la substance interdite. Une négligence qui a fini par lui couter très chère.
Le Tribunal Arbitral du Sport a enfin donné son verdict dans l’affaire André Onana (25 ans). Alors que le gardien camerounais de l’Ajax était soupçonné d’avoir volontairement ingéré des produits dopants, sa suspension, initialement prévue à un an, a été réduite. Le TAS a décidé de la faire passer à 9 mois, mais l’international camerounais (18 sélections) a toutefois été reconnu coupable dans l’affaire, en ayant ingéré « par erreur » les médicaments destinés à sa femme.
Alors que la suspension avait débuté le 4 février dernier, elle prendra donc fin le 3 novembre prochain, ce qui signifie qu’André Onana pourra refouler les terrains en 2021. « Sur cette base, la Formation a considéré qu’une interdiction de 9 mois était proportionnelle à la négligence commise et a réduit la suspension de 3 mois, mais n’a pas pu accepter la demande du gardien de but de supprimer entièrement la suspension. » Reste désormais à connaître son club la saison prochaine alors qu’Arsenal est toujours intéressé par son profil.