Absent de la sélection nationale depuis les éliminatoires de la dernière CAN, il poursuit son aventure sportive à Kayserispor en compagnie de Salomon Olembe et Souleymanou Hamidou. Vendredi dernier son équipe était aux prises avec Trabzonspor de Rigobert Song Bahanag. Soit quatre Camerounais sur l’aire de jeu. Nous avons voulu savoir un peu plus sur lui et ses choix : départ de Nantes, retour en Turquie…
Vendredi dernier, ils étaient trois Camerounais sur l’aire de jeu de Kayserispor à l’occasion du match avancé de la 13ème journée de la Super Lïg (championnat Turc). Saïdou Alioum, Souleymanou Hamidou et Salomon Olembe croisaient le fer avec le club de Rigobert Song Bahanag, le capitaine des Lions indomptables du Cameroun. Dans cette confrontation avec Trabzonspor, les Camerounais très prisés dans l’Empire d’Ata Türk ont donné de la voix à travers des prestations hors du commun. « Nous avons donné le meilleur de nous. Nous avons joué au ballon. Nous sommes là pour le faire comme nous savons si bien le faire » a confié au téléphone Saïdou Alioum au terme de cette rencontre qui s’est achevée sur le score d’un but partout. Il ne manque pas de magnifier l’état de ses relations avec Olembé, Song et Souleymanou, avec qui, ils entretiennent de très bons rapports. « Nous avons ensemble le sentiment d’être au pays »
Mais le lion indomptable s’offusque de ce que très peu d’échos soit fait sur leurs prestations. Alors que « nous faisons de grosses prouesses dans un championnat qui compte quand même. Vous savez c’est facile de nous voir, il suffit d’avoir internet. En gros on est une équipe avec des joueurs connus, des internationaux qui ont fait leurs preuves dans des équipes africaines ou européennes. » Un commentaire de Saïdou Alioum qui traduit -sans l’affirmer- son dépit quand à son absence dans les schémas actuels de l’équipe nationale.
Mais il reste qu’on a visiblement perdu les traces de Saidou Alioum depuis sa dernière épopée avec le Football Club de Nantes. Revenant sur les contours de cette aventure française il indique que « c’est dommage. Pour moi ça a été un échec, mais je n’ai pas accepté de rester parce que je ne voulais pas jouer en deuxième division. J’avais beaucoup d’opportunités. Et puis j’ai quasiment fait toute ma carrière en Turquie donc j’ai voulu revenir. J’ai eu raison, la preuve c’est que j’ai remporté la coupe de Turquie l’an passé (face à Gençlerbirliği, NDLR). »
Le jeunot de Maroua, milieu de terrain pédant se la coule pourtant douce en Turquie, un pays qu’il affectionne tant. Puisqu’il semble y avoir fait l’essentiel de ses classes en tant que joueur. Istambulspor, Malatyaspor, Galatasaray et Kayserispor ont tour à tour accueilli en leur sein, l’ancien sociétaire de Coton Sport de Garoua. Lequel semble avoir gardé une amitié fusionnelle avec ses pairs restés au pays.
Titulaire incontesté à Kayserispor (septième au classement), Saidou Alioum croit encore pouvoir donner à son équipe nationale. Une ambition somme toute légitime quand on observe ses performances en club.