Ce n’est plus une rumeur. « Le directeur du stade omnisport de Kouékong informe le public sportif camerounais en général, et de la région de l’Ouest en particulier que la réception dudit stade aura lieu le 30 avril 2016, sous la présidence de son excellence Monsieur le ministre des Sports et de l’Education physique», renseigne un communiqué signé de Talla Fokam.
En prélude à cet événement, poursuit le communiqué, deux matches d’exhibition sont prévus. Le premier opposera la sélection nationale féminine U17 contre une sélection féminine de la région de l’Ouest. Le second est une opposition entre le club phare de la ville de ville de Bafoussam, Racing FC à l’équipe nationale de football U20. Au cours de cette cérémonie, le nouveau stade sera baptisé.
Le projet de construction de ce stade a été réalisé par le gouvernement camerounais avec l’appui du gouvernement chinois qui l’a soutenu sous forme de prêt préférentiel d’un montant d’environ 190 millions de Yuan, soit environ 9,1 milliards FCFA. Avec le stade de Limbé, Huang Changqing, ambassadeur de Chine d’alors au Cameroun, reconnaissait qu’il était le plus ambitieux projet réalisé par l’empire du milieu au Cameroun sur le plan des infrastructures sportives, après le palais polyvalent des sports de Yaoundé.
Pour mémoire le stade omnisport de Bafoussam Kouékong fait partie de ceux devant abriter les rencontres de la Coupe d’Afrique des nations (Can) que le Cameroun organise en 2019. Construit par des entreprises chinoises, il a une capacité de 20 000 places. Si cette infrastructure séduit par la qualité apparente de sa pelouse et de sa piste d’athlétisme, il y a tout même un détail qui laisse un goût d’inachevé; les gradins en l’occurrence. Ceux-ci exposent en effet, les spectateurs à la merci des intempéries, à cause de l’absence d’une toiture.
L’inauguration prochaine de ce stade ne signifiera pas pour autant la fin du chantier. Car d’autres de travaux d’envergure doivent encore être réalisés pour que l’infrastructure soit totalement opérationnelle. Notamment la construction de la clôture du stade, des parkings et des voies de contournements. L’on apprend également sous cape que le toit de de la tribune présidentielle pourrait être retouché. « Nous nous sommes rendus compte à partir du stade de Limbé, que lorsqu’il pleut, même les personnalités assises à la tribune présidentielle, ne sont pas épargnées. C’est pourquoi nous voyons comment prolonger la toiture », nous renseigne notre source qui ne se montre pas optimiste quant à l’engouement du gouvernement à faire accélérer le chantier. « Ce serait prendre un gros risque de vouloir dire exactement quand est-ce que tout sera achevé. Puisque nous avons constaté à Limbé que les travaux du stade proprement dit étaient finis depuis. Mais on a dû attendre deux années, pour commencer les autres phases du chantier, surtout avec la pression du match contre l’Afrique du Sud (le 26 mars 2016, ndlr). Plusieurs ouvriers ont même été affectés du stade de Bafoussam pour celui Limbé, en renfort. Si le gouvernement ne prend pas conscience, il est fort possible que l’on vive le même scénario », confesse-t-elle. Notons que le stade de Bafoussam-Kouékong est situé près de la rivière Noun, à la lisière du département éponyme et de celui de la Mifi.
Après la pose de la première pierre en 2009, du stade omnisport de Bafoussam Kouékong, beaucoup d’habitant de la capitale de la région de l’Ouest n’ont pas cru que le projet ira jusqu’à son terme. Loin d’être fortuit, ce scepticisme faisait en effet suite au constat de l’abandon d’un stade presque similaire au quartier Tocket, alors que le taux d’avancement des travaux était estimé à plus de 80%. Cette fois ci, le gouvernement et son partenaire chinois sont allées jusqu’au bout. Et l’infrastructure sera inaugurée le 30 avril prochain.
Gaël Tadj