Sebastien Bassong se livre avant la confrontation face à Arsenal, lors de la 30e journée de Premier League. Le défenseur central de Newcastle, conscient que l’avenir du club est en jeu, avec une 16e place au classement, reste confiant pour la fin de saison.
SEBASTIEN BASSONG, comment sentez-vous votre équipe avant votre affrontement contre Arsenal, invaincu depuis treize matchs en Premier League?
S.B.: Tout simplement comme avant un grand match. On ne ressent pas de pression particulière. Si on doit avoir la pression, il faut qu’elle soit positive et non le contraire. Notre coach a préparé cette rencontre comme un match normal. Nous connaissons Arsenal par c&oeligur avec leur style de jeu bien à eux. Il faudra faire attention à ça. On s’attend à un match difficile, il ne faut pas se le cacher.
Quelles sont les armes de Newcastle pour contrer cette formation du Big Four?
S.B.: Déjà, si on les laisse jouer on sait très bien que la rencontre va mal se passer. Il va falloir être très solides. Aussi bien offensivement que défensivement. Après suivant le déroulement du match on avisera. Mais on a des atouts à faire valoir. Même si notre classement ne plaide pas en notre faveur. On va tout donner.
Comment expliquez-vous les résultats plus que moyen de votre équipe (NDLR: 4 matchs sans victoire en Championnat)?
S.B.: C’est difficile à dire. Si je tenais la réponse, je pense qu’on n’en serait pas là aujourd’hui (ndlr: 16e au classement). Plus sérieusement, on a du mal à se créer des occasions de but et quand on en a, on ne réussit pas à les concrétiser. A partir de ce moment là, c’est compliqué de gagner des matchs.
Vous n’avez plus remporté une rencontre à St James’ Park depuis le 21 décembre. Ressentez-vous une pression particulière dès qu’il s’agit de jouer devant votre public?
S.B.: Pas du tout. Je n’arrive pas à expliquer cette mauvaise passe. Nos supporters sont de vrais fans, toujours présents à chacune de nos rencontres, en train de nous soutenir, cela devrait être un plus. Il y a une pression, mais rien de particulier qui expliquerait cette série.
En fonction des résultats de cette 30e journée, vous pouvez passez dans la zone des relégables. Quelle est l’ambiance dans l’équipe par rapport à cette possibilité?
S.B.: Honnêtement dans une situation comme la notre, regarder le classement ne sert à rien. On est tous conscients de la situation du club. Justement je trouve qu’évoquer cette possibilité peut nous paralyser et avoir un effet négatif. On est tous des adultes. Il faut se sortir de là et c’est tout. La vérité est sur le terrain.
Quel est le discours des dirigeants à neuf rencontres du terme du Championnat?
S.B.: Le discours? Il faut se sauver tout simplement. Il nous reste neuf finales à jouer et on se doit de tout donner pour ce club. Les dirigeants nous font confiance, c’est donc à nous de leur rendre cette marque de confiance à travers des résultats sur le terrain.
Avec un tel classement, des objectifs revus à la baisse, des mauvaises séries qui s’enchaînent, la confiance doit vous faire défaut?
S.B.: Non justement ce serait l’erreur à ne pas faire. C’est la base du football. Sans confiance on ne peut rien faire. Malgré les résultats, il ne faut pas baisser les bras, continuer à aller de l’avant, garder confiance en soi. On a un groupe assez expérimenté, cela peut aider dans les moments difficiles.
Sentez-vous une réelle osmose entre les joueurs?
S.B.: En tout cas on tire tous dans le même sens. C’est déjà bien.
Quel est l’environnement autour du club ? Comment se comportent la presse britannique et les supporters à votre égard?
S.B.: La presse n’est pas élogieuse avec nous c’est normal. Avec les résultats que l’on a, il ne faut pas s’attendre à autre chose. Après avec les fans, c’est différent. Ils sont tout le temps derrière nous pour nous supporter. On leur doit tout. Je dirai même que c’est pour eux que l’on doit se sortir de là car ils ne nous lâcheront pas. Après au niveau des tensions, cela n’a rien à voir avec des contextes comme à Paris ou Marseille. La mentalité ici est complètement différente.
Après Arsenal viendra Chelsea. Sacré programme
S.B.: C’est bien! De supers matchs en perspective. Il faudra prendre le plus de points possibles. Si on peut gagner, pourquoi se gêner? A domicile, même si cela ne se passe pas bien en ce moment, il faudra partir avec de l’ambition. Et puis notre situation ne nous laisse pas trop le choix.
A titre personnel, en arrivant de Metz, vous ne pensiez pas autant jouer et aujourd’hui vous faites partie des joueurs les plus utilisés, quasiment un titulaire indiscutable. Comment l’expliquez-vous?
S.B.: On ne peut pas dire ça (rires). Personne n’est indiscutable. J’ai travaillé, j’ai gagné ma place. Maintenant à moi de la garder tout simplement. Je me sens bien en ce moment. Mais ce n’est pas complètement vrai quand on voit la situation du club. Le cas personnel passe après dans ces moments là. On met ça de côté, on s’oublie un peu.
Dans quel(s) secteur(s) de jeu pensez-vous avoir le plus progressé depuis votre arrivée?
S.B.: C’est difficile à dire. J’ai gagné en assurance, c’est une certitude. En expérience également, car j’ai été confronté à des situations difficiles très rapidement, en rencontrant de grands joueurs tous les week-ends. Je suis plus lucide. Je pense avoir franchi un cap aujourd’hui. Après qu’il soit petit ou grand c’est autre chose (rires).
Assez pour être élu joueur du mois de février par les supporters
S.B.: Oui effectivement (assez évasif).
Vous ne vous en souvenez plus ou c’est votre modestie qui prend le dessus?
S.B.: Non non (rires). C’est super flatteur. C’est quelque chose qui fait toujours plaisir. Après je ne m’arrête pas là-dessus. Mais c’est vraiment sympa.
Des rumeurs faisaient état d’un contact avec Arsenal en vue de la saison prochaine. Info ou intox?
S.B.: Aujourd’hui, tout ce que l’on entend est sorti de nulle part. J’apprends les choses en même temps que vous. Pour être honnête, je suis en train de discuter avec Newcastle pour un renouvellement de contrat. Le reste on verra en fin de saison.
Propos recueillis par Baptiste Desprez. / Eurosport
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