Il était 8h 45 lorsque le vol air France en provenance de Paris Charles de Gaulle atterrit sur le tarmac de l’aéroport de Milan Linate, avec à son bord le goleador camerounais Samuel Eto’o Fils, fraiche recrue de l’international de milan du président Massimo Moratti.
« Je suis ici pour essayer de remporter la champions league et confirmer tout le bien que l’on pense de moi. Je tiens également à remercier le président de Moratti qui est un homme de cœur. Sans sa bonne volonté et sa disponibilité je ne serai pas des vôtres en ce jour. Mon souhait est d’apporter beaucoup de joie et de satisfaction à tout le peuple interiste. » Telles sont les premières paroles de Samuel Eto’o Fils ce matin face à la presse italienne.
Tenue vestimentaire simple, à la limite sobre ; polo jaune, jeans, mocassin. Tel est apparu l’international camerounais aux yeux de tous ceux venus l’accueillir à son arrivée. Le regard franc, le ton ferme, sincère et déterminé. Samuel s’est tout de suite déclaré comme un gagneur en affirmant venir étoffer son palmarès et donner un coup de main à ses partenaires afin d’atteindre des objectifs encore plus prestigieux.
Son nouvel entraineur “Lo special one”, José Mourinho, avait sans doute raison lorsqu’il affirmait dans un entretien à la gazzetta dello sport que le transfert Eto’o-Ibra est l’affaire de l’été. « L’inter avait deux possibilités : refuser de vendre Ibra ou prendre Eto’o plus Hleb gratuit plus 50 milions. Ceci me semble une affaire extraordinaire a-t-il poursuivi avant de conclure avec le franc parler et le flegme qui le caractérise, « kaka 70 ? Cristiano Ronaldo 96 ? Eto’o 100 millions parce que Samuel ne vaut pas moins que Zaltan », avait-il conclu.
Visite médicale
Samuel Eto’o à peine débarqué à Milan s’est directement transféré à Pavia une bourgade à un jet de pierres de Milan afin de se soumettre à la visite médicale à l’hôpital San Matteo sous les ordres du professeur Benazzo du département orthopédique. Suivra ce mardi matin la présentation à la presse et l’annonce officielle du camerounais comme faisant partie intégrante de l’effectif de l’Inter et mit immédiatement à la disposition du coach Mourinho qui a d’ailleurs souligné que Samuel lui a fait part de son intention d’endosser le maillot numéro « 9 » qui était déjà le sien au Barça, ce qui atteste sa volonté de demeurer le canonnier qu’il est.
De “Pichichi” à “Capocannoniere”
Une nouvelle vie commence donc pour Samuel Eto’o, lui qui depuis plus d’une décennie n’a connu que les terrains de football de la liga devra désormais parler en terme de calcio. Le championnat italien jadis qualifie de « plus beau et de plus dur au monde », a perdu sa verve d’antan est n’est plus désormais plus que l’ombre de lui-même. Moins spectaculaire, moins divertissant, moins attrayant. Mais, plus stressant, plus violent. En sacrifiant le beau jeu au détriment du résultat, en un mot au catenacio si cher aux italiens, le calcio n’attire plus autant de monde… Les footballeurs préfèrent la liga espagnole ou la premier anglaise ou le beau jeu est à l’ordre du jour. Samuel Eto’o est choisissant de porter les couleurs de l’inter semble voguer contre tendance. En bon soliste qu’il est, le digne fils de New-Bell fera de son mieux pour remporter son nouveau défi ; marquer le maximum de buts et ramener la coupe aux grandes oreilles à Massimo Moratti qui meurt d’envie pour le trophée européen le plus célèbre et le plus convoité. Tâche certes difficile mais non insurmontable. Le buteur décisif de la dernière finale de champion league le sait bien que “impossible n’est pas camerounais”.
Alain Kana, Milano
– Voir vidéo de l’arrivée de Eto’o