Avant-centre titulaire au FC Kouban de Krasnodar en Russie, il est devenu, au fil de son séjour en terre russe, la coqueluche de son équipe. Buteur patenté, il a été la saison dernière, le meilleur buteur de son club, avec 14 buts.
Pour sa vitesse d’exécution de jeu très rapide, c’est un bourreau de surface de réparation. D’ailleurs, la presse russe n’a pas hésité à lui coller le surnom de « Boeing » que les fans se plaisent à scander à tue tête, dans les stades. Au vu de ses beaux gestes techniques et randonnées offensives.
Pourtant, en émigrant en Russie en octobre 1997, cet originaire de Kribi n’avait pas pour vocation première de devenir footballeur professionnel. « Je suis arrivé en Russie comme étudiant », se souvient-il. Mais, poursuit-il, « Comme tout bon Camerounais ayant poussé au ballon rond au pays, j’ai fait d’abord mes débuts dans le championnat des étrangers de la ville. Je fus alors déniché par un club de 3ème division et je suis sorti meilleur buteur du championnat ». C’était en juillet 1998. L’année d’après, ses services sont sollicités par SLAVIANSK, un club de deuxième division. Il y atterrit à la phase retour et réussit, quand même, à inscrire sept (7) buts.
Comme pour justifier le caractère globe-trotter des footballeurs, il ne décline pas l’offre de NIMKOM FC Krasnodar. Là-bas, il trouve le chemin des filets 13 fois. Son sens de buteur patenté saute aux yeux et intéresse les managers. A la phase retour, il est immédiatement sollicité par le Club de 1ere division en Sibérie, METALLURG de KRASNOYARSK où il passe deux saisons.
L’année d’après, c’est le KOUBAN FC de Krasnodar en D2 qui l’accueille. Samuel va s’y éclater au maximum. Il réussit l’exploit d’être le meilleur buteur de son équipe, avec 14 réalisations. Ces exploits l’ont proclamé principal artisan de la montée, cette saison, de son équipe en D1.
Depuis le 03 juillet dernier, date de reprise du championnat, il compte remettre ça, et, confirmer tout le talent dont les supporters le crédite. « Mes ambitions en tant que footballeur, sont de chercher chaque jour à faire mieux que je n’ai fait hier. En travaillant dur tous les jours pour rectifier mes erreurs, marquer autant de buts car, comme avant-centre avant le début de tout match, je sais que le public attend de moi des buts », reconnaît Samuel Didier Biang, le cœur au pays.
Il dit être prêt à défendre les couleurs de son pays. « Si jamais l’équipe nationale avait besoin de mes services alors, je serais vraiment très content de rentrer servir la nation et donner le meilleur de moi-même pour les Lions indomptables », envisage Samuel.
Né le 23 mai 1974 à Koutaba dans le département du Noun, Samuel Didier Biang est encore sous contrat pour 2 ans avec le FC Kouban. L’un des clubs d’avenir en Russie où il a comme coéquipier Tonga Patrice.
Comme lui, beaucoup d’autres « petits » de Roger Milla sont tapis dans l’ombre du championnat Russe. Il cite par exemple Jerry Christian Tchuisse de Torpedo Metallurg de Moscou, un certain Ateba dans le Spartark de Moscou, etc…
Comme quoi, l' »Est » souffre toujours d’un manque de visibilité, malgré les nombreux talents qui y font légion.
Kisito NGALAMOU