Véritable intermittent du spectacle cette saison à Marseille, Salomon Olembé (26 ans) se retrouve en fin de contrat et à la recherche d’un club pour la saison prochaine.
Salomon, vous avez connu une saison vraiment particulière…
Ma saison a été très particulière. Lorsque je suis revenu du Qatar, où j’avais été prêté la saison dernière, on a pas réussi à s’entendre à propos de ma dernière année de contrat. Alors, on a eu un accord avec les dirigeants marseillais. Si je ne trouvais pas de club prêt à racheter ma dernière année de contrat, je m’entraînerais à l’écart du groupe avec les autres bannis, ce qu’on appelle « Le Loft » à Marseille. Il y a notamment eu Koke, Fiorèse ou Luyindula qui y ont figuré.
Pourtant on vous a vu participer de fort belle façon à la victoire en Coupe de France face à Lyon (2-1). Et puis, plus grand-chose, pourquoi ?
Ce match, si l’OM le perdait, c’était l’explosion. Et on m’y envoie. Mais, même si ma performance avait été très bonne, dans l’esprit de certains, je reste un remplaçant. C’est malheureux car lorsque j’ai joué, je n’ai jamais démérité. Mais bon, je peux comprendre que les dirigeants aient voulu favoriser les éléments sur qui ils comptaient. Simplement, pour n’importe quel joueur c’est difficile de comprendre parfois. Je fais un excellent match contre Nice avec de très bonnes statistiques et derrière je ne joue plus…
La saison enfin terminée, vous devez avoir bon nombre d’offres…
Les offres, ça fait un moment que j’en ai. Mais je ne veux pas faire n’importe quoi. Je suis libre, je peux jouer à plusieurs postes (latéral gauche ou milieu défensif), donc les clubs peuvent plus facilement tenter un pari avec moi. Mais je n’irai pas n’importe où, je veux jouer le plus possible.
Seriez-vous prêt à aider le FC Nantes, le club qui vous a révélé, à remonter en Ligue 1 ?
Même si je cherche pas forcément un club au sommet, j’ai d’autres ambitions que d’évoluer en Ligue 2.
Ne pensez-vous pas que votre séjour à Al Rayyan ne vous a pas desservi et mis dans l’ombre ?
Cette question me fait toujours rire (ironique)…Ce que les gens ne savent pas, c’est que lorsque j’étais là-bas, c’est là que j’ai reçu le plus d’offres… Le Qatar, c’est pas la mort !
Peut-on connaître des noms parmi les pistes que vous avez ?
Si j’avais un club oui. Mais là, c’est plus compliqué. Je ne peux risquer d’hypothéquer une piste car je n’ai pas de contrat derrière.
Une destination exotique est-elle encore à envisager ? On a entendu parler de la Grèce et de la Turquie.
Si le projet est bon, et que c’est en première division, pourquoi pas ? Ce n’est pas un problème pour moi. Mais j’espère que cela se fera vite, histoire que je puisse faire la préparation complète. Je compte vraiment me relancer. Quand je vois que mon ami Pierre Womé est resté six mois sans club et qu’il est ensuite passé par l’Inter Milan et le Werder Brême, je me dis que tout est possible.
Vous voir rester en France, c’est impossible ?
Non, pourquoi ? D’ailleurs je tiens à remercier chaleureusement les supporters marseillais qui m’ont envoyé plein de messages de soutien. Ils m’ont bien aidé à supporter la période difficile que j’ai traversée.
Propos recueillis par Laurent Salvaudon