Le milliardaire de l’Anzhi Makachkala ne pouvait tolérer des résultats en dessous des attentes. Il a viré son coach et l’a remplacé par le joueur brésilien Roberto Carlos, l’ancien joueur du Real Madrid. Il sera donc à sa première expérience comme entraîneur, mais demeure aussi joueur.
« Le club apprécie le travail effectué par l’entraîneur et souhaite que son expérience et ses connaissances contribueront au développement du football au Daguestan. » En une phrase publiée sur le site Internet de l’Anji Makhatchkala, voilà comment a été réglé jeudi le sort de Gadzhi Gadzheiev, 65 ans, remercié de son poste d’entraîneur du club russe. Dans une interview sur le site officiel, German Anatolievich, le directeur général, s’explique ensuite sur la décision prise en haut lieu par le richissime président du club, Souleyman Kerimov: « Après de longues discussions, nous avons décidé de libérer Gadzhi Gadzheiev de ses fonctions », l’intéressé poursuivant en adressant les remerciements d’usage quand il s’agit de «virer» un entraîneur.
En cause ? Les résultats d’une équipe qui, depuis un mois et l’arrivée de la star camerounaise Samuel Eto’o, le joueur le mieux payé du monde (20 millions d’euros annuels), n’a gagné qu’un match de Championnat pour rétrograder au septième rang à cinq journées de la fin de la saison régulière, à onze longueurs du leader, le Zénith Saint-Pétersbourg. Certes, la qualification pour les play-offs, réservée aux huit premiers, n’est pas vraiment menacée puisque l’Anji compte neuf points d’avance sur le neuvième, Krasnodar, mais pour le fantasque Souleyman Kerimov, oligarque ayant fait fortune dans le pétrole et devenu président du club en janvier 2011, c’en était déjà trop, Gadzhi Gadzheiev est son premier (et sans doute pas dernier…) entraîneur remercié.
Pour succéder à celui qui était arrivé aux commandes de l’équipe première au début de la saison 2010-11, les dirigeants ne sont pas allés chercher bien loin, puisqu’ils ont demandé à… Roberto Carlos, assisté d’Andrey Gordeev, qui était déjà l’adjoint de Gadzheiev, de prendre en mains les destinées de l’équipe première. « Roberto est le leader de l’équipe, il a une grosse autorité sur l’équipe et va rendre notre staff technique plus fort, commente German Anatolievich. Nous espérons que le travail de Roberto et d’Andrey ne va pas nous conduire à rechercher un autre expert. » Autant dire que pour sa première expérience sur un banc de touche, Roberto Carlos, 38 ans, qui étrennera son nouveau poste d’entraîneur-jouer ce week-end lors de la réception du Lokomotiv Moscou, a déjà la pression…