Après de courtes vacances en raison de la Coupe du Monde, Rigobert Song a fait ce jour, pour la première fois depuis l’officialisation de son arrivée au Racing, son retour à la Gaillette. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que l’homme, heureux de rejoindre les rangs lensois et de porter prochainement les couleurs sang et or, est déjà tourné vers cette saison 2002-2003 dont on sent dorénavant les prémices.
Rigobert, te voilà de retour de vacances…
Oui. Les vacances se sont bien passées. C’est juste dommage de ne pas en avoir eu assez ! (NDLR : rires !). Sérieusement, il faut l’accepter, cela fait partie du métier. Avec mon nouveau club, nous avons maintenant des objectifs pour la saison et c’est bien cela le plus important !
La déception camerounaise de la Coupe du Monde est-elle oubliée ?
Tout à fait. Cela fait désormais partie du passé. J’ai pensé à la Coupe du Monde uniquement pendant l’épreuve. Elle est terminée et chacun est reparti dans son club où il faut prouver des choses. C’est là que l’on gagne le droit de jouer de grandes compétitions. Il ne faut pas l’oublier et donc se concentrer sur ce qui fait le quotidien d’un joueur.
Justement te voilà à Lens où tu vas te retrouver avec des Sénégalais et des Maliens. On suppose que ça va chambrer pas mal entre Africains !
Oh, je pense pas… Ah ! peut-être chambrer dans le bon sens ! Ce qui est sûr, c’est que l’on va parler de temps en temps de nos cultures. Cela va bien se passer car ce mélange doit apporter de bonnes choses au club. Nous amenons notre culture, notre savoir faire. Mélangés avec le talent du groupe, c’est un facteur de réussite.
Retrouver Joël Muller, c’était important pour toi ?
Oui, c’est primordial. Pour chaque joueur, c’est la même chose : on a envie d’aller là où nous sommes aimés, là où nous avons droit à beaucoup plus de respect, de relations de type familial. Lorsque je suis arrivé en Europe, Joël a été le premier entraîneur avec lequel j’ai travaillé et Metz a été ma première maison. En général, les jeunes joueurs africains arrivant en Europe ont beaucoup de lacunes, rencontrent des difficultés. Joël, qui me connaît donc très bien, m’a corrigé, m’a appris le Football. Si je suis ce que je suis aujourd’hui, c’est grâce à lui.
T’es tu fixé des objectifs personnels cette saison ?
En fait, quand tu arrives dans un groupe comme celui-ci, qui est en place et qui a déjà réalisé des choses extraordinaires, tu as envie de continuer sur cette lancée. Aujourd’hui, j’ai envie de vivre la même joie et la même passion que les joueurs présents la saison dernière. Pour un joueur ambitieux, on ne peut pas demander plus.
En parlant de passion, comment juges-tu le public lensois ?
Il est tout simplement impressionnant ! Je le connais un petit peu. Je l’appréciais déjà à l’époque où je jouais à Metz. Je pense qu’au jour d’aujourd’hui les supporters sang et or sont pour beaucoup dans la réussite du club. C’est grâce à eux que nous sommes ceux que nous sommes et s’ils ne nous soutiennent pas, nous ne pouvons pas nous surpasser. A Lens, il peut arriver que l’on soit en difficulté mais ici, grâce aux supporters, on s’en sort, on trouve les ressources pour se surpasser. Et cette saison, on compte plus que jamais sur ce public. Nous, joueurs, mouillerons le maillot afin de satisfaire les supporters et d’atteindre les objectifs du club. On ne doit faire qu’un avec eux. Supporters, joueurs, dirigeants, c’est ça, la force d’une équipe !
Rigobert Song
Défenseur central – International Camerounais
Né le 1er juillet 1976 à Nkanglicock (Cameroun)
1,83 mètres, 76 kilos
Clubs précédents : Tonnerre Yaoundé, Metz, Salernitana, Liverpool, West Ham et Cologne
Palmarès : Vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations en 2000 et 2002. Vainqueur de la Coupe de la Ligue 1996 avec Metz.
L’avis de Patrice Bergues (Directeur Sportif) :
«Rigobert est un joueur d’expérience, quelqu’un qui a joué dans de nombreux clubs en Europe après avoir fait un passage de qualité à Metz. C’est également quelqu’un qui possède un excellent état d’esprit, un gagneur. Il a les qualités sportives et morales pour remplacer des garçons comme Jean-Guy Wallemme et Valérien Ismaël dans le domaine défensif en tant que patron de la défense. En dehors du terrain, c’est un leader.»