Malheureux finaliste de la Can 2008, Stéphane Mbia s’est tout de même illustré en inscrivant deux buts en quart de finale. Le Camerounais gardera un souvenir mémorable de cette Can 2008.
Stéphane, malgré la défaite en finale, votre parcours est assez exceptionnel…
On nous attendait pas en finale. On a prouvé que le Cameroun était toujours là et qu’on pouvait faire quelque chose. On a la chance d’avoir certains joueurs cadres qui ont amené une maturité et l’envie d’aller loin. Cela nous a permis d’aller en finale.
On t’a vu jouer le premier match mais pas le second. Craignais-tu de ne plus jouer après le premier match perdu ?
Je n’ai jamais eu peur de ne plus jouer. Au contraire, j’aime être dans ces moments-là pour rebondir. La tactique que le coach avait mis en place n’était pas bonne. Il fallait qu’il la change. Il a su trouver la bonne entente et la bonne tactique pour le second match.
Tu as marqué deux buts en quart de finale, on imagine que tu n’oublieras jamais ce match…
C’est grâce au collectif que j’ai pu marquer ces deux buts. Car il y avait une très bonne ambiance. J’étais très content de marquer. Je me suis fait chambrer de tous les côtés. Quand le coach te fait confiance, tu te libères plus facilement. J’ai eu cette chance.
Tu as même eu l’occasion de marquer en finale…
Oui j’ai eu une bonne occasion en fin de match. Si je l’avais mis, j’aurais enlevé mon maillot et pêté un câble (rires). On aurait pu gagné la Can. Il faut croire que cette finale n’était pas pour nous.
Comment as-tu ressenti la défaite en finale face à l’Egypte ?
La défaite est collective. L’erreur est humaine. Si j’avais joué défenseur pour ce match, j’aurais très bien pu commettre la même bêtise que Rigobert Song. Je pense que le meilleur reste à venir. Ce qui est à retenir, c’est l’expérience acquise pendant cette Can.
Comment as-tu vécu cet évènement africain ?
C’était un rêve pour moi. Je ne me voyais pas jouer la Can. Jouer aux côtés de Samuel Eto’o, c’est formidable. Ce sont des moments inoubliables. Jouer une finale pour ma première Can, j’en suis très content.