Après deux ans et demi passés au Celtic, Jean-Joël Perrier-Doumbé est un homme libre sur le marché des transferts. L’ex-défenseur du Stade Rennais pourrait même retrouver le championnat de France cet été.
Jean-Joël, où jouerez-vous la saison prochaine ?
Bonne question… Ma priorité, c’est de retrouver un bon challenge, dans un bon petit club. J’ai 30 ans et j’ai encore envie de jouer, de m’éclater. Je me sens bien physiquement. Je suis libre donc peut-être que cela va jouer en ma faveur…
Par qui avez-vous déjà été approché ?
Il y a Larissa (D1 grecque, où évolue Laurent Robert, ndlr), Fribourg, promu en Bundesliga (avec Simon Pouplin, ndlr). En France, deux clubs de L2, qui vont jouer la montée, se sont renseignés.
Où va votre préférence ?
A la patience… Je prends mon temps. Au fond de moi, j’aimerais bien retrouver la L1, que j’ai connu avec Auxerre et Rennes. Je ne veux pas faire le mauvais choix, sachant que ma motivation première, c’est de me sentir utile. Si je joue, je redeviens sélectionnable avec les Lions Indomptables. Avec le Cameroun, j’ai déjà joué la CAN, la Coupe des Confédérations. Participer au Mondial en 2010, ce serait énorme.
Que retenez-vous de vos deux ans et demi passés au Celtic, en Ecosse ?
Mon sentiment est mitigé. Au début, j’étais titulaire en championnat, en Ligue des Champions, j’ai marqué le but de la finale de la Coupe d’Ecosse (1-0). Tout allait bien. Puis je me blesse contre le Milan AC en C1 (rupture du tendon d’Achille) en octobre (2007), je reviens bien avant que le coach (Gordon Strachan) m’en fasse voir de toutes les couleurs…
« Le coach du Celtic m’en a fait voir de toutes les couleurs »
Comment ça ?
L’été dernier, j’ai demandé à partir quand le club a recruté Andreas Hinkel (international allemand). Le coach a catégoriquement refusé. Il ne m’a jamais refait jouer. Est-ce que je l’ai vexé en demandant à partir ? Je ne sais pas. En tout cas, je n’ai rien compris. Personne n’a compris. J’ai retenté ma chance en janvier car j’avais des touches à Norwich et Coventry (D2 anglaise) pour des prêts, même en Hongrie, à Ujpest ! Nouveau refus du coach. Résultat, j’ai passé ma saison sur le banc.
Malgré tout, fait-il bon vivre en Ecosse ?
Les Ecossais sont des gens très accueillants, Glasgow est une jolie ville. Le truc, c’est qu’il pleut beaucoup (trop). Il faut être fort moralement si tu aimes le soleil. Par exemple, quand j’ouvrais mes volets le matin, il faisait beau. Je me disais : « Ca va être une belle journée ». Tu parles, le temps que je prenne ma douche, que je m’habille et que je sorte, qu’il s’était déjà mis à pleuvoir. Tous les jours, c’était pareil….
Que faites-vous de vos vacances ?
Je suis parti un peu en Tunisie, j’ai visité la Jamaïque et là, je suis rentré sur Paris. Je fais des petits baskets, je joue au tennis, je cours. Je m’entretiens physiquement.
Recueilli par E.P