L’OM est dans le trou : trou sportif, trou financier, trou relationnel. Sans émotion, sans garantie de remporter un quelconque accessit, quand bien même nous n’occulterons pas le Trophée des champions au mois de juillet dernier, l’arbre cachant une immense forêt.
Sportivement, le mal est plus profond qu’on ne le pensait : on le supposait en partie physique, il est apparu psychologique mercredi, technique, tactique tant plusieurs individualités ont erré sur le terrain, sans réellement savoir comment se positionner. Quels sont aujourd’hui leurs objectifs pour terminer le dernier mois et demi de compétition ? Il y a en a deux :
1. Remporter la coupe de la Ligue afin d’espérer la présence de l’OM en coupe d’Europe la saison prochaine. Espérer, car le club devra passer par un tour préliminaire.
2. Terminer le championnat à la meilleure place possible, d’abord pour limiter la perte de rentrées en droits télé ; ensuite, pour éviter une plongée néfaste pour l’image du club et, en incidence, pour celle des joueurs.
Dans cette période délicate, nourrie de tensions externes, entretenue par des comportements internes paranoïaques, le désamour s’accentue. Les dirigeants sont confrontés à des difficultés de trésorerie. Les joueurs ne sont pas certains de percevoir leurs primes pour la qualification en quarts de finale de la Ligue des champions.
Les salaires de mai en question
Pour régler les salaires de mai, le 29 du mois, l’OM devra s’adapter : soit expliquer aux joueurs que leurs émoluments ne pourront être régularisés que le 3 juin lorsque les droits télé seront versés au club ; soit demander à la LFP d’anticiper le versement afin de respecter la date de paiement des salaires. Dans ce contexte, le club tente de préparer la saison prochaine. Comment ?
1. En trouvant des solutions pour éponger la dette de fin de saison (22 M€). L’OM est le club le plus endetté de France, moins de trois ans après avoir été celui qui dégageait le plus de bénéfices !
2. En ayant la volonté de présenter pour l’exercice à venir un budget de club de Ligue des champions, sans la jouer !
Pari risqué , mais audacieux. Margarita Louis-Dreyfus remettra la main à la poche, après avoir dit qu’elle ne voulait pas que le club lui coûte de l’argent.
Thierry MURATELLE