Il voulait partir, et il envisage désormais de rester si son temps de jeu reste conséquent. Autant dire que la situation de Makoun est toujours aussi complexe, d’autant que l’OL reste inflexible sur l’indemnité de transfert exigée.
« S’il faut encore attendre six mois après le mercato, ça sera très difficile », disait Jean II Makoun en novembre dernier. Alors remplaçant dans l’esprit de Claude Puel, le milieu de terrain camerounais ne supporte plus sa situation et l’acharnement des supporters à son encontre. Un mois et demi plus tard, alors que le mercato tant attendu a ouvert ses portes, la situation a considérablement évolué. Régulièrement aligné par Puel, il a profité conjointement des absences de Toulalan et Gourcuff, et de la méforme de Pjanic pour s’imposer dans l’entrejeu à un poste plus offensif.
Et voilà donc Makoun qui se retrouve coincé entre ses envies de départ précédemment annoncées et un temps de jeu enfin à son goût à l’Olympique Lyonnais. Une chose est certaine, les dirigeants rhodaniens ne cèderont pas pour moins de 10 M€. Ainsi, une première offre de Fenerbahçe, à hauteur de 6 M€ a été repoussée. Aston Villa est toujours dans la course mais réfléchit à l’opportunité d’un transfert à un tel tarif. De son côté, Makoun tente de rester concentré sur son jeu. « J’essaie de ne pas me disperser, de rester dans le coup, de ne pas aller à droite, à gauche. C’est vrai, il y a des trucs, du concret même. Mais il faut avoir le respect de tout le monde et déjà de son métier, de son contrat et c’est ce que je fais très bien en ce moment. Cette période de mercato me concerne, comme elle peut concerner tout le monde. Mais j’essaie de rester droit dans mes bottes », a-t-il confié au Progrès.
Toutefois, les retours de Toulalan et Gourcuff dans l’entrejeu pourraient prochainement réduire son temps de jeu, à moins que Claude Puel ne le considère comme le troisième indispensable à son triangle. Les prochaines semaines devraient donc lui permettre d’y voir plus clair quant à son horizon lyonnais. Le mercato est encore loin d’avoir fermé ses portes.
Aurélien Léger-Moëc