Pour la première fois depuis 1993, Marseille, de Nicolas Nkoulou et de Stéphane Mbia, intègre le Top 8 européen, malgré sa défaite face à l’Inter, à Giuseppe Meazza (2-1). Le but de Brandao permet à l’OM de décrocher sa qualification pour les quarts de finale de la Ligue des Champions.
Qu’aurait-pu faire l’OM sans ses deux internationaux camerounais ? Marseille a décroché sa qualification au terme d’un scénario complètement fou. Et c’est encore au bout des arrêts de jeu que l’OM a pris en défaut l’Inter puisque c’est un but du remplaçant Brandao à la 92e minute qui offre la qualification au club phocéen ! Menée 1-0 à ce moment-là, la bande à Deschamps n’en menait pas large. Elle s’était pourtant bien comportée dans cette rencontre où elle avait affiché une belle solidité grâce à son quatuor de «costauds» (N’Koulou-Diawara-Diarra-M’Bia) et un bloc parfaitement organisé. Il fallait toutefois laisser passer l’orage dans le premier quart d’heure qui vit Mandanda sortir le grand jeu grâce à deux parades réflexes face aux tentatives de Sneijder (9e) et Milito (12e). Ensuite, c’était un OM plutôt serein qui maitrisait la partie, avec une occasion de la tête pour Rémy (19e), même si le spectacle n’était pas au rendez-vous en raison des multiples fautes commises par les Intéristes notamment.Disputée sur un drôle de rythme, la seconde période n’était pas plus emballante mais se débridait enfin à un quart d’heure de la fin. Brandao, ce héros Face à des Phocéens plus émoussés, l’Inter accélérait, aidée par l’entrée de Pazzini. La suite ? Une affaire de coups de pieds arrêtés. Car si Diarra sollicitait Julio Cesar sur un coup de tête (72e), la chance semblait tourner du côté intériste. La preuve ? Après un cafouillage qui voyait Morel sauver la maison phocéenne devant Pazzini, le ballon revenait directement sur Milito qui pouvait ensuite tromper Mandanda à bout portant (1-0, 75e). Frisant la correctionnelle sur un coup franc de Maicon (85e) ou un loupé de Cambiasso (86e), Marseille semblait attendre la prolongation. Jusqu’à ce que le nouvel entrant Brandao ne sorte de nulle part. Si malheureux il y a trois ans dans ce même stade en phase de poules, le Brésilien contrôlait du dos un dégagement de Mandanda et s’en allait tromper Julio Cesar (1-1, 90e+2). Le banc marseillais pouvait exulter, la qualification était en poche. Elle sera toutefois ternie par l’expulsion de Mandanda, dans la foulée, qui provoquait un penalty transformé par Pazzini (2-1, 90e+6). La suite de l’aventure s’inscrira sans son gardien numéro un pour l’OM, tout du moins pour le quart aller. Mais qu’importe. Année après année, l’OM de Didier Deschamps monte d’un cran à l’échelon européen et peut continuer à rêver. La mauvaise série du club phocéen en championnat semble bien loin à l’heure qu’il est… Le joueur du match L’histoire est toute trouvée. Qui se souvient de cette barre trouvée par Brandao un soir de match de C1 à Milan en novembre 2009, face au Milan AC. Un loupé qui avait éliminé le club marseillais de la phase de poules à l’époque. Ironie du sort, c’est dans le même but que le Brésilien a pu libérer l’OM. Signalons également la grosse prestation de Steve Mandanda dans son but, ainsi que de Nicolas N’Koulou, déconcertant de sérénité en défense. On n’a pas aimé L’Inter n’a plus rien à voir avec la grande équipe de 2010. Le symbole en est Wesley Sneijder. «Sneijderman», comme surnommé par la presse italienne ce mardi, n’a été que l’ombre de lui-même encore une fois. Trop limité dans le jeu, le club Italien ne disputera pas de troisième quart de finale d’affilée. Au grand bonheur de l’OM…