Buteur face à Lorient en Coupe de la Ligue (0-3), David Ngog a brillé à l’occasion de sa première titularisation sous le maillot du PSG. Le jeune attaquant parisien symbolise les promesses de la nouvelle génération du club, sur laquelle Paul le Guen compte s’appuyer.
C’est ce qui s’appelle saisir sa chance. Alors qu’il n’avait dû se contenter de quelques bouts de matches jusqu’ici, David Ngog a crevé l’écran à l’occasion de sa première titularisation face à Lorient, lors des 16es de finale de la Coupe de la Ligue. Auteur d’un doublé, le jeune attaquant parisien, âgé de 18 ans, a fait mieux que justifier la confiance placée en lui par Paul Le Guen. Ravi, le natif de Gennevilliers est aussi surpris par ce qu’il a vécu au Stade du Moustoir. « Je suis satisfait. C »est une bonne chose d »avoir gagné ce match et de se qualifier. Je pense que c »est positif pour l »avenir. Evidemment, je ne m »imaginais pas marquer deux buts mercredi soir, mais j »ai eu cette chance et j »espère que je vais confirmer par la suite », reconnaissait-il au lendemain de la rencontre.
Sa réussite face aux Merlus n’est cependant pas due au hasard. Malgré son jeune âge, Ngog a déjà quelques lignes intéressantes à son palmarès. Notamment un titre de champion de France des -18 ans avec le club de la capitale en 2006. A Paris, ses qualités ne sont d’ailleurs pas méconnues. « Il est grand, il va vite, il est très bon techniquement, il est très à l’aise avec le ballon », résume Pauleta. Un avis confirmé par la prestation du jeune Parisien à Lorient, notamment sur son deuxième but où il a pris la défense bretonne de vitesse avant de tromper Cappone.
Avoir des qualités est une chose. Les confirmer sur le terrain en est une autre. Et Paris n’a jamais été le club idéal pour permettre à un jeune d’exploser. Le seul qui y était vraiment parvenu jusqu’ici reste Nicolas Anelka. Le buteur de Bolton avait marqué les esprits au cours d’un match de championnat face à Lens, lors de la saison 1996/97, pour ce qui constituait l’une de ses premières apparitions sous le maillot parisien. Entré en cours de jeu, il avait inscrit un but avant de délivrer une passe décisive à Leonardo. Mais son apport pour le PSG n’avait été qu’éphémère, puisqu’il avait rejoint Arsenal quelques semaines plus tard. A un poste similaire, Ngog a montré certaines qualités qui pourraient lui permettre de succéder à l’international français.
La volonté de prouver
D’autant plus que le contexte semble favorable pour lui. Dans leur désir d’alléger la masse salariale du club et de dégraisser l’effectif, Alain Cayzac et Paul Le Guen semblent disposés à donner sa chance à la jeune génération du PSG. La composition de l’équipe à Lorient le confirme. « On avait décidé d’incorporer Sakho et NGog. On sait qu’on peut compter sur eux et qu’ils sont candidats pour des titularisations. Il faut les intégrer petit à petit » , soulignait l’entraîneur parisien à l’issue de la victoire face aux Merlus.
Pour une fois, le temps semble donc jouer en faveur des jeunes au PSG. Et Ngog ne sera certainement pas le seul à en profiter. Mamadou Sakho, lui aussi titulaire face à Lorient, était l’un des hommes de bases de l’équipe parisienne des -18 ans championne de France en 2006. Le défenseur a connu toutes les sélections de jeunes en équipe de France, et il est probable que Le Guen lui donne sa chance. Younousse Sankharé, brillant lors de la victoire du PSG sur Valence (3-0) au cours de l’Emirates Cup au mois d’août, pourrait également faire parler de lui à l’avenir. « Beaucoup de choses ont changé et les jeunes ont leur chance. Nous voulons prouver que nous avons notre place dans l’équipe. C’est sûr, ça fait plaisir de jouer ensemble, d’autant que nous sommes bien encadrés par les anciens. Le groupe reste ainsi très homogène », affirme Ngog. Le jeune Parisien a déjà su en tirer profit. Et il compte bien continuer dans cette voie.
Vincent BREGEVIN / Eurosport