Loin de se morfondre sur la mésaventure qui vient de le toucher, Pius N’Diefi travaille en silence avec pour objectif de reconquérir sa place perdue depuis trois rencontres dans le groupe sedanais. Une situation qui ne devra, toutefois, pas s’éterniser.
C’était le 19 octobre dernier, ce jour là, une équipe rennaise décomplexée par l’arrivée de Vahid Halilhodzic venait s’imposer 3 buts à 1 à Sedan. Les Ardennais allaient alors connaître une crise dont Pius N’Diefi devait faire les frais. Depuis lors, en effet, le Camerounais n’est plus réapparu une seule fois dans le groupe d’Henri Stambouli. Triste sort pour un joueur qui a participé à toutes les aventures de son club ces six dernières saisons. En 1996, il débarque de Valence où il joue régulièrement en Deuxième Division, pour rejoindre le club qui évolue en National. Deux ans plus tard, il contribue à la montée en Deuxième Division et, dans la foulée, à celle au sein de l’élite. A l’époque de cette dernière accession, il permet même aux Sangliers de décrocher une finale de Coupe de France contre Nantes.
Au total, il aura joué quatre-vingt-neuf matches en championnat de France pour les Sedanais. Et puis vint ce triste soir d’octobre. « Contre Rennes, à domicile, nous avons perdu 3 à 1, explique-t-il. Après la rencontre, le coach m’a désigné comme coupable de cet échec et a décidé de ne plus me convoquer ». Cette mésaventure ne l’a, pourtant, pas rendu aigri. Au contraire, il tente même par tous les moyens de reconquérir sa place. « Ce n’est jamais facile pour un joueur qui est titulaire depuis longtemps, de se retrouver sur la touche. Maintenant, c’est à moi de travailler afin de montrer que je ne suis pas si mauvais que ça ». Cela a l’air de porter ses fruits car, le week-end dernier en CFA, il rejoint la réserve, produisant une bonne prestation malheureusement soldée par deux tirs sur le poteau.
« Je n’ai pas l’impression d’être en méforme, s’étonne-t-il. Contre Rennes, nous avons tous été mauvais et j’ai l’impression d’avoir été le seul à être puni. Je ne comprends vraiment pas pourquoi, j’ai été totalement écarté du groupe. Après la déroute à Gerland, l’entraîneur m’avait déjà éjecté de l’équipe et quand ce n’est pas moi, ce sont toujours des anciens qui paient la note, à l’image de Cédric Elzéard ou Cédric Mionnet ». Pour l’instant, en tout cas, il reste dans son coin car il n’est pas le genre de joueur à venir « pleurnicher » sur son sort. Cependant, si la situation venait à perdurer, il n’hésiterait pas à s’entretenir avec ses dirigeants sur son avenir dans la formation ardennaise. Ce jour-là, peut-être, une page de l’histoire du CSSA sera à nouveau tournée.