Buteur lors des deux dernières journées, Benjamin Moukandjo a accepté de nous plonger dans l’intimité du vestiaire monégasque avant le rendez-vous capital face à Lyon, dimanche. Récit.
Révélation de cette fin de saison sur le Rocher, Benjamin Moukandjo ne veut pas entendre parler de la Ligue 2, tout simplement parce qu’il en vient. Arrivé de Nîmes au mercato de janvier, le jeune international camerounais (22 ans) n’envisage rien d’autre que la victoire face à Lyon dimanche, dans une opération commando qui a débuté la semaine dernière par une victoire à Montpellier (1-0). Récit d’une semaine en Principauté.
Lundi 23 mai : le discours de Banide
«On s’est retrouvé à La Turbie en fin d’après-midi pour un léger décrassage et des soins après un jour et demi de repos. J’avais pris une grosse béquille à la cuisse gauche à Montpellier. Les kinés se sont occupés des petits bobos. Laurent Banide nous a tenu un discours assez court : « C’est bien d’avoir remporté ce match, mais rien n’est joué les gars. Il faut battre Lyon, on a la chance d’avoir notre destin entre les mains. » On poursuit la mission.»
Mardi 24 mai : ré-cu-pé-ra-tion
«C’est le mot d’ordre en ce début de semaine. On se retrouve à 18 heures pour une séance légère. On ne fait plus trop de physique, c’est la fin de saison. Il ne faut pas trop tirer sur les organismes, car on va avoir besoin de toutes nos forces vives pour battre Lyon dimanche. Après les petites oppositions, certains font un peu de balnéo à La Turbie. Je rentre avec Nico N’Koulou. On habite dans le même quartier.»
Mercredi 25 mai : mobilisation générale
«Tout le vestiaire est concerné par l’opération sauvetage. Même ceux qui jouent moins ces derniers temps. Je pense à Peter Hansson, un vrai pro. Lui, c’est un guerrier. Je l’ai connu à Rennes. Il répond toujours présent dans l’engagement, même dans les petits jeux qui rythment cette séance d’entraînement. 5 contre 5, 6 contre 6, et travail devant le but sans Ruffier (touché aux adducteurs) mais avec Chabbert. J’aime pas perdre mais là on a pris une claque contre l’équipe de Nico (Nkoulou) : 4-0 ! On mange ensemble, on « refait » le match sur la Play, il me chambre toute la soirée. Mais lui il ne marque jamais, même pas aux entraînements (rires) !»
Jeudi 26 mai : huis clos à Louis II
«S’IL (NICOLAS N’KOULOU) DOIT MARQUER UN BUT IMPORTANT C’EST DIMANCHE FACE À LYON, LE BUT DE LA VICTOIRE, LE BUT DU MAINTIEN.»
«L’ambiance est toujours aussi studieuse. Comme tous les jours, les journaux sont à disposition dans le vestiaire. On se nourrit un peu de la presse, par curiosité. Après un footing et un échauffement technique à 18 heures, on enchaîne par une opposition à 11 contre 11 avec des jeunes du centre de formation de l’ASM pour faire le nombre. Nico n’a toujours pas marqué, ça fait 0-0. Il me fait rire avec ses frappes dans les nuages, l’habitude de dégager sans doute. Je lui répète que s’il doit marquer un but important c’est dimanche face à Lyon, le but de la victoire, le but du maintien.»
Vendredi 27 mai : au vert…à Cannes
«On est au calme depuis hier soir, au Sophia Country, un hôtel à Sophia Antipolis. On s’est éloigné de Monaco à cause du Grand Prix de F1. Avec Nico, pour se changer les idées, on parle du Cameroun, du pays. Ça fait du bien. Séance légère aujourd’hui : massages, petit footing de 20 minutes. En dehors de Ruffier (blessé) et Haruna (suspendu), tout le monde est sur le pont. On est tous des soldats en mission. A Montpellier, on s’était simplement félicités. On chantera après Lyon, j’espère. Ca voudra dire qu’on reste en L1.»
Propos recueillis par Olivier SCHWOB