Fondé en 1974, Montpellier est devenu pour la toute première fois de son histoire champion de France de Ligue 1 après sa victoire enregistrée à Auxerre (1-2). Un sacre mérité au bout d’une saison des plus surprenantes pour le club fondé par Louis Nicollin.
Il ne lui suffisait que d’un point à Auxerre pour être titré. Montpellier a fait mieux avec un 25e succès empoché cette saison (1-2). Un match qui a mis du temps à livrer son verdict final, la faute aux supporters auxerrois. Mécontent du sort de leur équipe et de cette descente en Ligue 2, ils ont perturbé pas mal cette rencontre en provoquant son arrêt à plusieurs reprises. Cela aurait pu déstabiliser les visiteurs qui, avec caractère, ont trouvé les ressources pour renverser un match bien mal engagé par l’ouverture du score de Kapo (20e). Mais le doublé d’Utaka (32e, 78e) les a envoyés au paradis. Comme Lens en 1998 et Lyon en 2008, Montpellier a fêté son titre au stade Abbé-Deschamps et est devenu en ce 20 mai 2012 le 19e club à inscrire son nom au palmarès du championnat de France de Football. Son tout premier sacre en Ligue 1, 32 ans après sa création. Logique et mérité tant les Héraultais ont été récompensés par leur régularité tout au long de cette saison. Et aussi leur mental par cette propension à faire souvent la différence dans les derniers instants de la partie, à l’image du but marqué par Aït-Fana face à Lille dimanche dernier (1-0), qui a peut-être achevé les derniers espoirs de titre du dauphin parisien.
Une gestion intelligente
Plus globalement, les chiffres sont également on ne peut plus parlants : 82 points au final, meilleure équipe à domicile (première équipe à glaner 50 points chez elle depuis l’instauration de la victoire à trois points), plus grand nombre de victoires (25), meilleur buteur (Giroud avec 21 unités) et meilleure défense (ex-aequo avec Toulouse). Le 13e budget de Ligue 1 a donc surpris tous les observateurs et s’est appuyé sur un groupe soudé subtil mélange d’expérience (Pitau, Hilton, Jeunechamp, Dernis) et de jeunes prometteurs et formés au club (Belhanda, Saihi, Jourdren, Yanga-Mbiwa, Stambouli, Aït-Fana). Jamais titré, donc, le meilleur classement du club avait été jusque-là atteint lors de la saison 1987-1988, lorsque les partenaires de Roger Milla et Laurent Blanc avaient achevé l’exercice à la troisième place du classement. De cette épopée, un homme est resté estampillé MHSC : Pascal Baills, l’actuel adjoint de René Girard. L’ancien défenseur est mieux placé que quiconque pour savourer au mieux ce titre si surprenant…