Un plébiscite ! Jamais, dans l’histoire du Ballon d’Or France Football, un lauréat n’avait été sacré avec une telle avance : 240 points sur son dauphin, le Portugais Cristiano Ronaldo, sacré en 2008.
Attendu comme le Messi au palmarès, le lutin argentin s’y inscrit au-delà de toutes les attentes. A la quasi unanimité, les 96 membres du jury ont voté pour l’attaquant du FC Barcelone qui totalise 473 points sur 480 possibles. Un automne moins flamboyant que son début d’année, des prestations décevantes lors de la laborieuse qualification de l’Argentine à la Coupe du Monde 2010 avaient relancé les spéculations sur son sacre. Mais, le jury a consacré son rôle décisif dans tous les succès du Barça cette année: le Championnat d’Espagne, la Coupe du Roi et, surtout, la Ligue des champions, dont il a été le meilleur buteur, avec 9 but (en 12 matches). Lors de la finale contre Manchester United (2-0), à Rome, celui qu’on surnommait « El Enano » (le nain), en raison de ses problèmes de croissance à l’adolescence, a même marqué un but de la tête !
Premier Argentin au palmarès
S’il n’a pas été sacré « pichichi » (meilleur buteur) de la Liga, Lionel Messi a tout de même marqué 23 fois, ce qui en fait le deuxième meilleur buteur du Barça (en Championnat), derrière Samuel Eto’o (30 réalisations). Fort de ces buts mais aussi de ses exploits techniques, de ses enchaînements de dribles et de ses déboulés ballon collé au pied, le prodige de Rosario a donc raflé la mise. Il est le premier Argentin à inscrire son nom au palmarès depuis l’ouverture, en 1995, du Ballon d’Or (jusqu’alors européen) aux joueurs des autres continents. Alors que les Brésiliens ont été sacrés cinq fois en quatorze ans (Kakà en 2007, Ronaldinho en 2005, Rivaldo en 1999, Ronaldo en 1997 et 2002), aucun Argentin ne l’avait obtenu encore obtenu. Pour une première, « la Pulga » (la puce) n’a pas raté son saut : elle a fait un bond de géant dans l’histoire du trophée individuel le plus prestigieux de la planète foot.
Xavier Barret