Ce n’était pas gagné d’avance. Et pourtant, en une seule question, ils ont dit oui. Stéphane Mbia et Nicolas Nkoulou sont de la même ethnie, ils parlent la même langue du Sud du Cameroun : l’Ewondo. Enfin, comme ils l’avouent humblement, ils en balbutient quelques mots, au grand dam de leurs aînés.
Avant de quitter Port-du-Crouesty, « La Provence des Sports » a réuni la défense centrale de la sélection camerounaise. Nous nous sommes posés à leurs côtés et nous les avons écoutés. Il a été question de la concurrence qui les attend à l’OM, de leurs souvenirs de jeunesse. Il y a eu des silences et des éclats de rire, mais à l’image de la culture africaine, la rencontre s’est déroulée le plus naturellement possible, sans prise de tête, sans prétention…
Stéphane Mbia : Alors Nico, ça te fait quoi de signer à l’OM ?
Nicolas Nkoulou : Du bien, sachant que je te retrouve, aussi.
S.M. : Tu sais, cette année, il faut retrouver la première place. Toi, je sais que tu donnes tout.
N.N. : C’est important que tu m’en parles. Je vais m’arracher. Mais, dis-moi, es-tu heureux de m’avoir à tes côtés ?
S.M. : Je retrouve un frère. On sera en concurrence tous les deux. Tu trouves comment ce début de préparation ?
N.N. : J’aime bien quand le coach dit à 19h : « Allez, on rentre ! »
S.M. : Moi, c’est le réveil à 7h, j’ai du mal. C’est le pire. Mais je m’accroche, je reste sérieux.
N.N. : Comme l’année dernière ?
S.M. : L’année dernière, je suis un peu arrivé en retard ! (éclats de rire). Là, pas une minute. Je bosse bien. Le staff m’aime bien, car je ne triche pas.
N.N. : Comme je suis nouveau, je me mets au pas pour avoir la compétition en moi.
S.M. : Il faut absolument récupérer notre titre, commencer le 27 juillet par remporter le Trophée des champions. Intègre bien ça. Grand frère Souley a dit : « Le titre de champion nous appartient. » C’est la première prédiction de la saison.
Thierry Muratelle, envoyé spécial à Port-du-Crouesty