Stéphane Mbia s’est entraîné normalement, mardi matin. Dans une opposition à 9 contre 9 sur une moitié de terrain, il était associé à Diawara dans une charnière centrale « bis » pour cause de suspension.
Au fond de lui, la déception est amère de ne pas participer à un match de cette importance. «Bien sûr que c’est décevant de ne pas jouer une telle rencontre mais je ne suis pas en colère. Je le répète, l’erreur est humaine et je pense surtout à encourager mes coéquipiers dimanche. Nous formons un bloc depuis le début d’année et ce groupe ira loin.»
L’épisode auxerrois paraît derrière lui mais il précise tout de même. «Cette décision nous a quand même pénalisés car on ne doit pas perdre ce match. Mais je suis très content de la deuxième mi temps qu’on a fournie tout en jouant à dix. On a tous fait les efforts, c’est le genre de performance qui te donne confiance car on est tous unis. On reste sur une bonne dynamique.»
Lucho comme exemple
Leader d’un groupe d’Africains plus chambreurs les uns que les autres, Stéphane Mbia s’agace juste un peu quand on évoque le manque de sérénité des deux défenseurs de l’OM, tous deux suspendus dimanche. «Ce sont des réactions sur l’instant mais il ne s’agit pas d’un manque de sérénité. Et puis n’oubliez pas que les anciens comme Heinze sont là pour nous parler quand il le faut. Cela fait deux ans qu’on se connaît, on sait où il faut toucher pour avoir une réaction.»
Pour lui, il avoue sérieusement cette fois, qu’on le touche «quand on (lui) parle de (sa) femme et de (sa) fille…» Ses nouvelles responsabilités doivent le rendre plus mature, comme Lucho. «Le plus impressionnant dans son impact sur l’équipe ? Son silence ! Il ne parle pas beaucoup mais se fait respecter. C’est un leader, Lucho, c’est la classe.» Mbia aimerait bien qu’on puisse le saluer comme l’Argentin, comme « Il Commandante ». Il lui reste encore un petit bout de chemin…
H.F., à Marseille